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La Bulgarie occupe la partie nord de la péninsule balkanique bordée par le Danube et la mer Noire et représente la frontière entre les cultures occidentale et orientale. Elle occupe une superficie de 110.912 km², avec une altitude moyenne de 470 m. Le Danube sert de frontière naturelle avec la Roumanie au Nord, on trouve la Turquie au Sud-est, la Grèce au Sud, la Macédoine et la Serbie à l'Ouest. A l'Est, son accès à la Mer Noire est assuré par un littoral de 378 Km.
Le climat est continental tempéré, doux et favorable aux voyages en toute saison. L’hiver offre un enneigement exceptionnel. Janvier est le mois le plus froid de l'année avec une température moyenne de 0°C. La température moyenne annuelle est de 10,5°C. Les étés sont chauds avec une moyenne de 30°C. A l’Est l’influence de la Mer Noire rend le climat plus doux en été et l’automne plus long et tempéré. Plus à l’Ouest les étés sont plus chauds et les hivers plus rudes, tandis que l’automne et le printemps sont courts. La Bulgarie se situe par ailleurs à la même latitude que Marseille, Toulouse ou Rome. Pour connaître la météo d’aujourd’hui et les jours à venir, cliquez ICI.
Terre de contraste, la Bulgarie est composée de massifs montagneux, de vallées sauvages, de collines verdoyantes et de plages dorées. Les montagnes couvrent presque un tiers du pays, mais une place encore plus grande leur est réservée dans le cœur des Bulgares. Pendant les heures sombres de l’occupation turque, les montagnes ont servi de refuges aux insurgés (haïdouti) qui ont contribué à la libération du pays. Les nombreux chemins de randonnée sont les vestiges de cette époque pour le plus grand plaisir des randonneurs.
Le Massif des Balkans (ou encore Stara Planina) prolonge les Carpates et coupe le pays en deux. Il traverse le centre de la Bulgarie, de la frontière serbe jusqu’à la côte de la Mer Noire. Le point culminant de cette chaîne montagneuse, le pic Botev, domine la Vallée des Roses à une altitude de 2 376 m. Le Sud est occupé par une chaîne de montagnes composée de trois massifs, celui de Rila, dominé par le pic Musala à 2 925 m., du Pirin avec son pic Vihren à 2 914 m. et des Rhodopes plus vastes et plus vallonnées (le sommet principal - le Grand Perelik à 2 191 m.) Elle constitue la frontière naturelle entre la Bulgarie et la Grèce. Les plaines concentrent la majeure partie de la population et des activités économiques. Au Nord de Stara Planina, la Plaine du Danube est le grenier à grain de la Bulgarie, alors qu’au Sud, la Plaine de la Thrace a d’autres spécialités agricoles sans oublier la fameuse Vallée des Roses qui assurent les ¾ de la production mondiale d’huile de rose. Les montagnes cachent une des plus grandes ressources du pays - l’eau. 1600 sources d’eau potable, plus de 500 fleuves et rivières, 336 lacs dessinent le paysage du pays. Enfin, on pourrait mentionner les 4300 grottes, dont 2000 seraient encore inexplorées. Les autorités ont voulu protéger cette nature préservée, en créant des parcs d’une grande envergure dont certains sont inscrits sur la liste du patrimoine naturel de l’Unesco. La faune et la flore, riche et diversifiée, y a trouvé refuge et peut prospérer en toute quiétude. L’espèce emblématique du pays, l’ours brun, vit tranquillement dans les massifs montagneux pour le plus grand plaisir des amoureux de la nature.
La capitale de la Bulgarie depuis 1879 est Sofia (ou la ville de la sagesse), cité qui porte l’empreinte d’une histoire au moins bimillénaire : des vestiges romains et médiévaux y voisinent avec des mosquées, des bâtiments de style austro-hongrois côtoient des constructions monumentales de l’époque stalinienne. En 1879 la population n’était que de 12 000 habitants, alors qu’aujourd’hui, elle dépasse 1,2 millions.
Plovdiv (339.000 hbts), Varna (313.000 hbts), Burgas (192.000 hbts), Ruse (161.000 hbts), Stara Zagora (143.000 hbts), Pleven (121.000 hbts), Sliven (100.000 hbts), Dobrich (100.000 hbts).
Le pays est composé de 9 provinces : Burgas, Grand Sofia, Haskovo, Lovech, Montana, Plovdiv, Razgrad, Sofia ville et Varna, qui forment 28 régions administratives, gérées par un gouverneur et une administration régionale. Elles se divisent par la suite en 262 municipalités, gérées par un maire et un conseil municipal, élus par la population, disposant de leur propre budget adopté par le conseil municipal.
La population est de 7,8 millions d'habitants, en baisse constante depuis 1992, liée à l’émigration et au taux d’accroissement négatif (-5,5% en 2001). L’espérance de vie moyenne est de 71 ans. La densité moyenne y est de 75 habitants/km². La population principalement urbaine (69%) est composée de 85,8% de bulgares, 9,7% de turcs, 3,4% de tsiganes. La population active représente 3 643 213 personnes, en régression de 2% par rapport à 1989.
La religion chrétienne orthodoxe est considérée comme la religion traditionnelle en Bulgarie et est la plus représentée, pratiquée par la quasi-totalité des Bulgares (86%). Les 9,7% de Turcs musulmans se réunissent dans les mosquées. Le troisième groupe ethnique de la population bulgare est composé du peuple Tsigane, que l'on appelle Rom, ce qui signifie 'homme' ou 'personne'. Leur population dans le monde est estimée à 10 millions, dont la plus grande partie se trouve dans les Balkans. En Bulgarie, il est difficile de déterminer leur confession. Certains sont chrétiens orthodoxes, d’autres musulmans. Les Juifs et les Catholiques sont une minorité, il n'y a qu'une seule synagogue en Bulgarie (à Sofia) et une seule église catholique (St. Paul, à Ruse).
La langue officielle est le bulgare. C’est l’alphabet cyrillique qui est en usage, ainsi nommé d'après le nom de son créateur, un moine bulgare du 9e siècle (Saint Cyril et son frère Saint Méthode). Le russe constitue la deuxième langue du pays, bien qu’il ait perdu de son importance après la fin du bloc de l’Est. Le turc est encore utilisé de nos jours par la population musulmane en Bulgarie. L'anglais devient lentement la deuxième ou troisième langue, notamment chez les jeunes Bulgares. Le personnel des hôtels, des restaurants et des offices de tourisme maîtrisent bien l'anglais en général. L'allemand est probablement la deuxième langue dans les zones touristiques. Les Bulgares d'un certain âge parlent relativement bien le français, en particulier les habitants des grandes villes où des lycées français sont présents.
La monnaie nationale est le Lev, rattaché à l’Euro, sa parité fixe est égale 0,51 €. Les cartes de crédit bulgares sont courantes, les étrangères sont acceptées par les distributeurs, certains grands hôtels ou magasins. Mais c'est le paiement en espèces qui reste encore le plus courant. Les chèques sont inexistants en Bulgarie, seuls les chèques-voyage peuvent être changés. La Société Générale et la BNP Paribas sont présentes en Bulgarie depuis quelques années.
Le décalage horaire en Bulgarie est une heure de plus qu’en France (GMT+2). Les changements d’heures d’été et d’hiver interviennent au même moment que dans le reste de l’Union européenne.
La Bulgarie est une république dotée d'un parlement monocaméral. Le pouvoir législatif est entre les mains de l'Assemblée Nationale, qui compte 240 sièges et dont les membres sont élus au suffrage direct sous le régime de la représentation proportionnelle, pour un mandat de quatre ans. L'assemblée élit un conseil des ministres qui est dirigé par le Premier ministre. Ce conseil aide le président, qui en sa qualité de chef d'État, exerce le pouvoir exécutif suprême et est également élu au suffrage direct pour un mandat de cinq ans. Le pouvoir judiciaire est représenté par la Cour suprême, dont le président est nommé pour un mandat de sept ans par le Président de la République et par un Conseil constitutionnel composé de 12 juges nommés ou élus pour un mandat de neuf ans.
2000 av. J.-C. - Occupation du territoire de la Bulgarie par les Thraces, peuple de souche indo-européenne. Chasseurs et éleveurs, les Thraces créent une riche civilisation dont témoignent trésors et tumulus. Ils auront une influence importante sur la culture grecque, à qui ils apporteront le culte de Dionysos et le mythe d’Orphée. Les Thraces ont été le peuple le plus nombreux après celui des Indiens à cette époque.
4e s. av. J.-C. - Etablissement de comptoirs grecs sur la côte de la mer Noire à Messemvria (Nesebar), Heliopolis (Obzor), Odessos (Varna), Anhialo (Pomorie), Appolonia (Sozopol).
45 av. J.-C. - La région est soumise par les Romains après des décennies de lutte. Sous le règne de Claude, elle forme les provinces romaines de Thrace et de Mésie.
395 - La Thrace et la Mésie sont rattachées à l’Empire romain d’Orient à qui elles donneront deux empereurs : Marcien (450-457) et surtout Justinien le Grand (527-565).
5e s. - Le début du siècle a été marqué par l’invasion slave. Dans la deuxième moitié apparaissent les Bulgares (nommés aussi Protobulgares pour les distinguer de la population actuelle qui est un mélange des peuples Thrace, Slave et justement Protobulgare). Les Protobulgares étaient de redoutables cavaliers gouvernés par des khans et une aristocratie de boyards.
632 - 651 - La Grande Bulgarie, créée par le khan Kubrat, a été constituée par l’association de toutes les tribus qui vivaient entre la Mer Noire, la Mer d'Azov et la Mer Caspienne. Les bases d’un Etat ont été posées avec un territoire strictement décrit, une administration propre, des lois uniformes (probablement basées sur la loi usuelle observée par les tribus bulgares) et sa politique étrangère propre. A la mort du khan Kubrat, l’unité de l’Empire n’a pas été conservée, les populations se sont dispersées et c’est la 4e migration qui donnera naissance à la Bulgarie actuelle.
681 - Création de l’Etat bulgare par le khan Asparuh, fils du khan Kubrat qui s’étend au-delà du Danube.
700 - 720 - Règne du khan Tervel. Ce grand stratège militaire a sauvé Byzance de l’invasion arabe ce qui lui vaudra le titre de César.
863 - Création de l’écriture glagolitique par Cyrille et Méthode, qui adoptée en Bulgarie donnera naissance à l’alphabet cyrillique du nom de son créateur.
865 - Le peuple bulgare se convertit au christianisme sous le règne de Boris I qui prend le titre de Tsar signifiant empereur.
893 - 927 - Age d’or de la culture bulgare sous le règne de Simeon I le Grand. Simeon installe sa capitale à Veliki Preslav qui devient un prestigieux centre artistique et intellectuel. La “Grande Bulgarie” qui englobe la Serbie, l’Albanie, la Macédoine, une partie de la Roumanie, la quasi-totalité de la Grèce et les territoires européens de la Turquie. La Bulgarie est alors le plus grand royaume d’Europe et rivalise avec Byzance qu’elle assiège plusieurs fois.
1018 - La Bulgarie devient une province de l’Empire byzantin, après des années de rudes combats.
1186 - Ivan Asen et Peter, boyards de Tarnovo, restaurent l’indépendance bulgare et fondent la dynastie des Assénides qui créent le Second Empire bulgare.
1197 - 1207 - Règne du Tsar Kaloyan. Sa capitale, installée à Tarnovo, est surnommée “La Seconde Constantinople”.
1218 - 1241 - Règne d'Ivan Assen II. Le territoire de la Bulgarie comprend la Thrace, la Macédoine, l’Epire, l’Albanie, et s’étend entre la Mer Noire, la Mer Egée et l’Adriatique.
1280 - La fin des Assénides entraîne une nouvelle dislocation territoriale : le pays est partagé en deux royaumes qui ont pour capitale Veliko Tarnovo et Vidin. Malgré la menace turque, l’Empire Bulgare reste divisé, tandis que les boyards se taillent d’importants domaines.
1396 - Après Veliko Tarnovo, Vidin tombe entre les mains des Turcs entraînant l’effondrement des Etats chrétiens de l’Est.
La Bulgarie disparaît en tant qu’Etat et devient une province turque (la Roumélie). Si elle conserve sa langue et sa religion, elle est soumise par ses nouveaux maîtres à une lourde fiscalité et ses enfants sont réquisitionnés et enrôlés dans le corps militaires ottomans. La culture bulgare se réfugie dans les monastères en attendant de meilleurs jours.
1595 - Insurrection de Tarnovo. Son échec ouvre une période de répression accrue, accompagnée d’une politique de conversion forcée : on y voit l’origine des Pomaks, les Bulgares islamisés.
1688 - Les Bulgares se soulèvent à nouveau contre les Ottomans. L’échec de cette nouvelle insurrection les conduit à reporter leurs espoirs de libération sur les Russes.
1850 - 1870 - La conscience nationale se réveille, notamment grâce aux écrits du moine Païsii et aux monastères qui ont servi de refuge pour les révolutionnaires. Vasil Levski organise un réseau de comités clandestins pour la libération.
Avril 1876 - Grande révolte populaire, écrasée dans un bain de sang (30 000 Bulgares sont massacrés) qui soulève l’indignation européenne.
1877 - 1878 - Le tsar Alexandre II de Russie déclare la guerre aux Turcs. Des volontaires bulgares se joignent aux armées russe et roumaine. Après de rudes combats, la victoire des Russes entraîne la libération de la Bulgarie.
3 mars 1878 - Traité de San Stefano : la Bulgarie retrouve ses frontières du 14e s., couvrant la plus grande partie de l’actuelle Macédoine. Mais sous la pression des grandes puissances européennes lors du Congrès de Berlin du 13 juillet 1878, la Bulgarie est divisée en 3 parties (La Principauté de Bulgarie ; la Roumélie Orientale et la Macédoine et la Thrace d’Adrianople) pour éviter la création d’un Etat trop puissant dans les Balkans.
1885 - Alexandre I, à la tête de la Principauté bulgare, annexe la Roumélie Orientale.
1908 - Le prince Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha, petit fils de Louis-Philippe, profite de l’annexion de la Bosnie par l’Autriche-Hongrie pour prendre le titre de Tsar des Bulgares et le nom Ferdinand I. La Bulgarie devient un Etat indépendant.
Octobre 1912 - mai 1913 - Première Guerre balkanique. Les Turcs, écrasés, signent le Traité de Londres qui leur enlève tous les territoires situés à l’Ouest de la ligne Enos-Midia, mais conservent le contrôle des Détroits.
Juin - Juillet 1913 - Seconde Guerre balkanique. Les vainqueurs de la première guerre se disputent les dépouilles de l’Empire turc. Les Bulgares attaquent la coalition gréco-serbe, mais attaqués par les Roumains et les Turcs, ils sont défaits. La Bulgarie perd une grande partie des territoires conquis lors de la première guerre : elle cède la Dobrudzha méridionale aux Roumains, restitue Adrianople (Edirne) aux Turcs, tandis que la Macédoine est partagée entre la Serbie et la Grèce.
Automne 1915 - La Bulgarie se range au côté des Empires Centraux lors de la Première Guerre mondiale qui lui promettent la restitution de tous ses territoires. Les troupes bulgares occupent la Macédoine et la Dobrudzha.
Septembre - octobre 1918 - Les Bulgares sont contraints à l’armistice le 29 septembre. Le tsar Ferdinand abdique en faveur de son fils Boris III. Le Traité de Neuilly retire à la Bulgarie l’accès à la Mer Egée.
1941 - La Bulgarie entre dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des forces de l’Axe, l’Allemagne, l’Italie, et le Japon. Cependant, Sofia fut le seul allié d’Hitler à refuser de livrer les citoyens juifs aux camps de concentration, et aucun affrontement n’eut lieu sur le territoire bulgare, alors gouverné par Boris III. La Bulgarie se proclame également neutre dans le conflit germano-soviétique. Elle récupère alors la Dobrudzha méridionale et la totalité de la Macédoine grecque et serbe.
1944 - Après les conférences de Yalta et de Postdam qui marquent la fin de la guerre, la Bulgarie est placée dans la sphère d’influence soviétique. L’Armée rouge occupe la Bulgarie.
1946 - Proclamation de la République populaire en Bulgarie. Le pays s’aligne totalement sur l’URSS.
1953 - 1989 - Années placées sous la domination du parti communiste et d’un homme, Todor Jivkov, à la fois chef de l’Etat et du Parti communiste pendant 36 ans.
1991 - 1992 - Adoption de la nouvelle Constitution démocratique et premières élections présidentielles libres.
1999 - Au sommet d’Helsinki, coup d’envoi des négociations pour l’entrée de la Bulgarie dans l’Union européenne, prévue pour 2007. La Bulgarie affiche sa volonté d’adhérer à l’OTAN.
26 mars 2003 - La Bulgarie fait officiellement partie de l’OTAN.
25 avril 2005 - La Bulgarie signe le traité d'adhésion à l'Union européenne.
1 janvier 2007 - La Bulgarie rejoint avec la Roumanie les 25 pays membres de l’UE.
Au carrefour de l’Orient et de l’Occident, la Bulgarie est un pays où depuis des siècles de grandes civilisations se sont succédées : Thrace, Romaine, Gréco-Byzantine, Slave, Protobulgare et Orientale. Les coutumes et les traditions populaires restent profondément ancrées dans le quotidien des bulgares. La culture est présente dans l’architecture des églises, monastères, villages-musées et grand nombre de monuments historiques, mais également au travers des festivals, de la musique, de la danse, des festivités saisonnières et des rites, qui constituent une part essentielle de la Bulgarie d'aujourd'hui. Les traditions bulgares sont perpétuées aussi par la peinture et l'artisanat - le travail des métaux, la sculpture sur bois, la poterie, le textile. Le folklore, encore très présent dans les campagnes, est le garant de la sauvegarde de ces valeurs millénaires.
Si la plupart des constructions médiévales ont été détruites, la reconstitution des murs de Pliska, la maquette de l'église ronde au musée de Preslav et les restaurations de Tsarevets à Tarnovo donnent une idée de la splendeur de l'architecture en Bulgarie. La Renaissance a été un âge d'or pour les constructions religieuses (monastères et églises) et civiles (villages-musées). Le style Renaissance bulgare est unique : les maisons tout en bois, en bois et pierre ou avec une structure de bois et un remplissage en torchis peint souvent en couleur, sont construites dans une cour pleine de verdure, fermée de hauts murs qui entourent la maison et les communs. Les étages supérieurs, avancent sur la rue, laissant l’impression qu’elles vont toucher les maisons d’en face. L’aménagement intérieur des maisons est plus riche que leur extérieur. Le bois partout présent est minutieusement sculpté, particulièrement sur les plafonds. Les constructions nouvelles retrouvent ainsi les formes traditionnelles qu’apprécie le peuple bulgare qui désire se sentir "e;chez lui"e; dans son logement, dans son quartier et dans sa ville. L’architecte le plus représentatif de cette époque est le célèbre Kolio Fitcheto, qui a laissé de nombreux monuments, à travers le pays.
La Bulgarie recèle de très nombreux monastères (plus de 160 dénombrés). Les premiers ont été construits au cours des 9e et 10e siècles près des grandes cités. C’est également à cette époque qu’ont été fondés les premiers ermitages, ainsi que les premières églises et monastères rupestres (dont ceux d’Ivanovo). Pendant la période de la domination ottomane, la plupart des monastères ont été détruits, désertés et pillés. A partir du 15e siècle certains monastères ont été restaurés et agrandis (ceux de Rila et Batchkovo), d’autres ont été construit. Petit à petit ils sont devenus des centres de culture bulgare. Au début du 19e siècle, sous l’influence du moine Païsy et son Histoire Slavo-Bulgare, les monastères ont été les foyers des premiers mouvements révolutionnaires. On y trouvait des manuscrits précieux sur l’histoire nationale, des ouvrages de littérature bulgare ainsi que des écoles de formation à l’écriture bulgare. C’était de fait les gardiens de la spiritualité bulgare. Derrière leurs austères façades fortifiées en pierre se cache une très grande beauté artistique presque "e;divine"e;. L'intérieur des monastères bulgares est richement décoré d'icônes, de fresques ainsi que de boiseries sculptées. L'orfèvrerie est également très présente, donnant du relief à cette atmosphère pieuse. Aujourd’hui, les bulgares sont reconnaissants et très attachés à leurs monastères pour le rôle historique qu’ils ont joué. C’est également une source exceptionnelle pour le tourisme culturel, une richesse unique au monde.
La peinture sur le territoire bulgare commence avec l’art funéraire thrace. Par la suite, elle subit l’influence byzantine et demeure dans le domaine religieux. Le baroque occidental du 18e siècle apporte sa contribution au troisième art. La peinture moderne est un mélange d’éléments nationaux historiques et de grands courants internationaux. L'art des icônes, mérite une attention toute particulière compte tenu de sa place dans l’histoire et le quotidien bulgare de son arrivée au 9e jusqu’à nos jours. Il a connu son apogée aux 12e-13e siècles durant le Second Empire et a su se maintenir pendant l’occupation ottomane pour déboucher sur la Renaissance. Il faut ajouter également les fresques murales qui complètent le patrimoine culturel religieux. La peinture moderne apparaît avec Zahari Zograf (1810-1853) qui a décoré de fresques exceptionnelles les plus beaux monastères bulgares. Il va poser les fondations de la peinture laïque. Le grand nom de la peinture moderne bulgare est incontestablement le Maître, Vladimir Dimitrov (1882-1960), dont les œuvres sont mondialement connues. Des galeries d'art existent dans pratiquement toutes les villes importantes du pays. Néanmoins, les collections les plus prestigieuses sont exposées dans les galeries d’art de Sofia.
L’artisanat a contribué à la sauvegarde lui aussi de la culture et de la tradition bulgare. Ainsi, aujourd’hui la sculpture sur bois, le travail des métaux, le textile et la poterie sont toujours pratiqués.
La sculpture sur bois – Au départ elle a été utilisée dans l’ornementation des iconostases et de l’intérieur des églises et monastères. Par la suite, les riches commerçants de la Renaissance l’ont utilisé pour décorer l’intérieur de leurs maisons et en particulier les plafonds. On distingue trois grandes écoles : celles de Triavna, Samokov et Debar utilisant chacune des éléments différents.
Le travail des métaux – C’est au 18e siècle que cet art a connu sa maturité avec principalement le travail du cuivre, tant pour la décoration que pour l’usage d’objets dans le quotidien. Bien que l’industrialisation ait porté atteinte à la profession, certains artisans se sont spécialisés dans les méthodes ancestrales thraces, notamment dans la technique du bosselage et du filigrane.
Le textile – Les tisserands bulgares transmettent leur savoir-faire depuis des siècles. Cela est devenu une tradition régionale avec des méthodes et motifs différents. A Kotel, les formes utilisées sont de type géométrique. A Tchiprovtsi et Samokov, les motifs sont floraux. Les gouberi (tapis bouclés) proviennent des Rhodopes, alors que les yamboli (à points noués sur fond blanc) sont typique de Yambol… La broderie, quant à elle, est partout présente. Les femmes prennent plaisir à décorer l’intérieur de leurs maisons avec le produit de leur travail.
La poterie – C’est certainement le métier le plus ancien comme partout dans le monde. On en trouve dans les tombes thraces en quantité importante. La céramique aux motifs floraux et aux couleurs vives est toujours travaillée car les bulgares sont de grands amateurs de poteries traditionnelles.
Les premières œuvres littéraires ont vu le jour à la fin du IXe siècle. La pensée religieuse dominait les écrits à cette période. C’est l'extrêmemet cultivé Tsar Siméon le Grand, qui a favorisé la création littéraire, faisant de son règne le siècle d’or de la littérature. En effet, le bulgare, peut être considéré comme la première langue populaire écrite en Europe. Grâce à l’alphabet cyrillique la population n’était plus obligée de connaître les trois langues référentes : l’hébreu, le grec et le latin. Cela a permis à la Bulgarie de prendre ses distances vis-à-vis des instances religieuses byzantines. La période la plus brillante des lettres médiévales se situe au XIVe siècle, à Tarnovo, dans l'entourage du patriarche Evtimy. Ses disciples, réfugiés en Russie, ont contribué au développement de la littérature, ainsi que de l’implantation de l’alphabet cyrillique dans ces terres, alors que la culture s'éteignait dans leur patrie. Pendant l’occupation ottomane toute vie culturelle s’est éteinte, sauf dans les monastères. Il a fallu attendre l’Histoire Slavo-Bulgare du moine Païssy en 1762, qui a réveillé la conscience nationale. La littérature à cette époque est majoritairement d'inspiration patriotique. On peut citer les noms des écrivains de la Renaissance bulgare comme Petko Slaveikov, Luben Karavelov et Hristo Botev. Après la Libération, la même flamme anime l’œuvre d'Ivan Vazov dont le roman « Sous le joug » est d’une force émotionnelle remarquable. L'inspiration change avec Aleko Konstantinov, qui fait de Bay Ganu un «Tartarin» bulgare. L'entre-deux-guerres est marqué par deux conteurs, Elin Pelin et Jordan Jovkov. Sous le régime communiste, le choc dans le monde littéraire a été dur. Le réalisme socialiste est devenu le dogme. Il a fallu une certaine libéralisation pour que les écrivains classiques soient réhabilités. On peut citer Dimitar Talev, Dimitar Dimov et Emilian Stanev dont les romans historiques ont fait leur succès. D’autres tendances « modernes » sont apparues par la suite, notamment le roman philosophique et allégorique a connu un grand succès. La démocratisation après 1989 a accordé aux écrivains une grande liberté d’expression. Le post-modernisme était alors en vogue. De nouveaux courants apparaissent sous l’effet des événements, mais il faudra un certain temps pour qu’ils puissent se structurer.
Le cinéma bulgare, doté de faibles moyens, reste le fait de passionnés. Sa nationalisation, en 1948, limita sans doute la liberté des auteurs, mais non leur créativité. Il traverse actuellement une crise et se cherche. Depuis l’été 2000, un Festival du cinéma bulgare a été crée (La Rose d’Or), laissant présager la renaissance du 7e art. Autant le cinéma bulgare connaît des difficultés, autant le théâtre bulgare est en pleine expansion. En 1872, « Ivanko, l'assassin d'Assen Ier », tragédie de Vassil Droumev, marque la naissance du théâtre bulgare qui prendra son essor au début du XXe siècle. A l’époque communiste, le théâtre est devenu une tribune où beaucoup de choses interdites ailleurs étaient plus ou moins tolérées par la censure. Aujourd’hui, des troupes privées ont vu le jour, remplissent les salles et se font connaître à l’étranger.
La musique traditionnelle bulgare connaît une certaine popularité dans le monde, grâce au « mystère des voix bulgares ». Autrefois, on disait que le bulgare chante de la naissance jusqu’à la mort, qu’il travaille, qu’il rit ou qu’il pleure. La musique bulgare a été fortement influencée par les différentes périodes de l'histoire qui ont marqué le pays. Elle diffère d’une région à l’autre. Sous le joug des Ottomans, le peuple bulgare n'avait que la chanson comme moyen d'expression. C'est durant cette période que de nombreuses chansons populaires ont été créées. Il en résulte un folklore d'une rare richesse, unique par la complexité de ses rythmes. La Libération a permis la naissance d'une musique plus intellectuelle. Le compositeur Pantcho Vladiguerov s'est inspiré des chansons populaires pour réaliser ses musiques et acquérir sa réputation. Des chanteurs tels que Nikola Guzelev, Raïna Kabaivanska et Guéna Dimitrova sont acclamés au niveau international. On peut aussi ajouter les remarquables prestations internationales de l'Opéra de Sofia. Ce dernier est également souvent sollicité pour interpréter des musiques de film. Il faut aussi mentionner les chœurs bulgares qui récoltent régulièrement de très grands honneurs lors de leurs participations dans des festivals internationaux. Les principaux instruments typiques à vent sont : la gaïda (cornemuse), le kaval (flûte de berger en bois) et le doudouk (pipeau). Ceux à corde sont : la tamboura (sorte de mandoline) et la gadoulka (sorte de viole). Ceux à percussion : le tapan (grosse caisse) et la tarambouka (tambour). L’héritage d’Orphée semble être toujours bien présent à travers les voix bulgares. En effet, la fusée « Voyager » lancée dans les années 1970 pour rencontrer et communiquer avec d'autres planètes, a emporté à son bord un disque laser de 10 chansons représentatives de notre civilisation humaine. L'une de ces chansons est une mélopée de voix bulgares de la région de Rhodope.
Les bulgares accordent une grande importance aux festivals. Ceux qui dominent sont les rassemblements folkloriques (danse, musique, chant). Cela permettait aux gens de se rencontrer, de créer et développer des liens sociaux. Cet esprit communautaire demeure encore aujourd’hui et ces festivals rassemblent des bulgares de toutes les régions du pays et attirent des groupes du monde entier. Le Festival le plus important du pays est celui de Koprivchtitsa qui se tient tous les 5 ans. C’est l'occasion pour musiciens et chanteurs traditionnels de s’exprimer librement et spontanément. Des milliers de personnes se livrent à leur passion et créent une atmosphère festive unique et une ambiance de partage des plaisirs. Il s'agit d'un mélange entre un festival pop-folk et une foire médiévale. Le festival se déroule sur les collines de Koprivchtitsa qui lui confère encore plus d’authenticité. Le Festival international folklorique de Bourgas se tient annuellement au mois d'août et attire une pléiade d'artistes bulgares et internationaux, ainsi que les chanceux vacanciers venus profiter de cette occasion. Le Festival des Roses de Kazanlak se tient tous les ans, au mois de juin. Purement local à l'origine, il s'est vite transformé en événement international. Non seulement les roses, principale industrie de Kazanlak, sont en fleur, mais la ville elle-même s'épanouit. Les participants auront l’occasion de se divertir au "e;Pique-nique de la Rose"e; et surtout apprécier les costumes, chants et danses traditionnels. Hormis ces exemples, il existe une multitude d’événements culturels et festivals partout dans le pays qui valent le détour.
Pour comprendre le Bulgare, il faut découvrir son quotidien, son mode de vie basé sur les valeurs fondamentales de la société : l’importance de la famille, les relations amicales fortes, l’hospitalité chaleureuse, le rôle majeur des coutumes et fêtes traditionnelles. D’un autre côté, d’autres éléments viennent compléter sa manière de vivre et son fonctionnement. En effet, la vie sociale festive, des grands événements aux sorties quotidiennes lui permet de construire le caractère relationnel et communautaire de sa personnalité. Enfin, l’importance de la nourriture vient illustrer le proverbe bulgare : « Un ours affamé ne danse pas ». Bien que simple, la cuisine est une vraie gastronomie de terroirs mariant profusion, qualité et saveur, accompagnée de la boisson « divine » - le vin.
La cuisine bulgare reflète la géographie et l’histoire du pays. Situé entre l’Orient et l’Occident, c’est un mélange de saveurs thraces, slaves, grecques, orientales et traditions culinaires locales. Elle respecte la saisonnalité et les richesses agricoles du pays : beaucoup de légumes, des soupes et surtout des salades. Pour la viande, très présente dans l’alimentation bulgare, le porc est le plus largement consommé, viennent ensuite le poulet et l’agneau. Quant au bœuf, il est très peu utilisé dans les spécialités. Les poissons d’eau douce viennent aussi agrémenter certains repas. Une grande place est accordée aux épices et aux herbes aromatiques, dont la fameuse tchoubritsa. On distingue également deux familles de fromage (le siréné - sorte de féta bulgare et le kachkaval - fromage jaune, sorte d’emmental) qui rentrent dans la composition d’un grand nombre de salades. Enfin, vous pourrez déguster le fameux kisélo mliako (yaourt bulgare). Son goût inimitable et rafraîchissant, sa consistance unique sont dûs à la bactérie Lactobacillius bulgaricus qui ne se trouve qu’en Bulgarie. Ne vous étonnez pas de le trouver en pot de 500 gr., car c’est le format classique. Enfin, au petit déjeuner l’incontournable banitsa (feuilleté au siréné) s’impose. Accompagnez-la de l’inimitable boza (bouillie de céréales) ou simplement d’un verre d’aïrian (yaourt dilué avec de l’eau légèrement salé).
Les entrées – En général les entrées se composent de salades, charcuteries et soupes. Les salades les plus consommées sont la chopska (tomates, concombres, oignons et siréné rapé ; en rajoutant du jambon, des œufs durs et des poivrons, elle devient ovtcharska – salade des bergers), mechena (tomates et concombres), pétchéni tchouchki (poivrons grillés), snejanka (concombres, ail, yaourt égoutté et aneth), kiopohou (caviar d’aubergines et de poivrons), rouska (salade russe composée de mayonnaise, pommes de terre, jambon, petits pois, carottes). Les salades s’accompagnent en général de rakia (eau de vie) et plus rarement de mastika (sorte de pastis). Les soupes font partie intégrante des entrées bulgares. Elles sont servies généralement dans des plats en terre cuite décorés. Vous apprécierez particulièrement le tarator (soupe froide à base de yaourt dilué, de concombre, d’ail et d’aneth), pilechka (soupe au poulet), bob tchorba (soupe aux haricots) ou plus surprenant la chkembe tchorba (soupe aux tripes). Tout comme les salades, il conviendra d’assaisonner vous-même votre soupe avec les aromates à disposition (piment, huile, vinaigre, poivre et sel). Les bulgares sont friands de charcuterie avec un large choix de saucisses et saucissons aromatisées. On peut citer la loukanka et la pastarma.
Les plats – On distingue deux grandes catégories : les viandes grillées et les cassolettes mijotées. On consomme les grillades soit en boulettes (des kuftéta ou des kebabtchéta qui sont plus allongés), soit en brochettes (des chichtchéta). En ce qui concerne les cassolettes, les spécialités de « grand-mère » font le charme de la cuisine bulgare. Longuement mitonnées dans des pots en terre cuite, ces plats varient en fonction de la région. On y trouve les kavarma (viande et légumes cuits à l’étouffé), le guvetch (forme de goulasch), la moussaka (avec des pommes de terre et non des aubergines comme en Grèce), les sarmi (forme de dolma, composé de viande et riz et enrobé de feuilles de vigne ou de chou).
Les desserts – Les desserts, pas très nombreux, sont d’influence orientale comme les baklava (feuilleté aux noix et au miel), le kadaïf (sorte de gâteau de vermicelle au sirop et aux noix) ou bien les halva (gâteau de sésame et pistaches). Sinon, de nombreux gâteaux sont proposés, des crèmes caramel, de la crème glacée très populaire (sladoled), des crêpes, des fruits et bien sûr le yaourt bulgare.
Les boissons – Les Bulgares apprécient le café, surtout le matin, ainsi que les tisanes faites maisons. Vous trouverez un grand nombre d’eau minérale, gazeuse ou non, provenant des très nombreuses sources naturelles du pays. Les plus consommées sont celles de Devin, Hisarya, Gorna Banya. L'œnologie est une science vieille de plusieurs millénaires en Bulgarie. La tradition vinicole et viticole y est ancrée fortement. Hormis les cépages français qui constituent la majeure partie des exportations (Cabernet Sauvignon, Merlot, Chardonnet…), ce sont les cépages locaux qui donnent du caractère au vin bulgare (Mavroud, Pamid, Gamza, Misket…). Les vins sont d’une bonne qualité et il convient de vous faire votre propre idée en testant les vins des différentes régions. La Bulgarie produit également de la bière, d’une très bonne qualité et bon marché. Les marques les plus populaires sont les bières blondes Kamenitza et Zagorka. La Mastika est un apéritif anisé qui se boit dilué ou non avec de l’eau. Enfin, l’alcool préféré des Bulgares reste la rakia (eau de vie). Il est surprenant de voir qu’elle est consommée souvent en accompagnement des entrées et notamment de la fameuse salade chopska. Il existe deux types principaux de rakia, celui à base de prunes (slivova) plus riche en arômes et celui obtenu du raisin (grozdova) qui est plus sec. Pour la première catégorie, la plus réputée est la « Slivenska Perla » de Sliven, et pour la deuxième l’ « Alambik » de la ville de Pomorié. Levez votre verre avec vos amis bulgares en les regardant dans les yeux et leur souhaitant Nazdravé (Santé).
Les fêtes sont très importantes aux yeux des Bulgares. Elles font non seulement partie de leur héritage culturel, mais également déterminent leur mode de vie qui est calquée sur un calendrier riche en événements. Certains rituels sont inspirés des croyances populaires, d’autres sont définis par la religion orthodoxe. Dans cet ordre d’idées, il faut savoir que les Bulgares attachent une forte importance aux fêtes patronymiques et ainsi tous les jours sont une occasion pour se réunir. Source de joie, occasion de rencontres, les fêtes bulgares ont survécu aux turbulences du temps. Elles s’inscrivent pleinement dans le cadre de la vie traditionnelle, et constitue le reflet d’un art de vivre unique et séduisant. Pour vous donner une idée du quotidien « chargé » des Bulgares, allez consulter le calendrier des festivités bulgares.
La Bulgarie, bien que de petite taille, produit de nombreux sportifs de haut niveau, héritage de la période communiste durant laquelle le sport a été fortement développé. Aujourd’hui encore les Bulgares y consacrent beaucoup de temps. Ils y voient un moyen d’affûter leur esprit de compétition et de tisser des liens sociaux. Leurs aînés se sont illustrés dans certains sports collectifs (tels que le football et le volley-ball) et dans certaines disciplines individuelles (telles que l’haltérophilie, la lutte, le saut en hauteur…). Après l’effort, le réconfort. Les gens se retrouvent tous les jours entre amis. Que ce soit chez les voisins ou en ville, au resto ou en discothèque, au musée ou au ciné, la convivialité est toujours au programme. L’amitié est, par conséquent, la pierre angulaire de la société bulgare. Enfin, à côté des choses tangibles, ne négligez pas l’immatériel. C’est l’art de vivre à la bulgare qui donnera de la consistance et de l’authenticité à votre voyage. Laissez-vous surprendre, prenez le temps de découvrir l’âme du peuple, afin de vous forger votre propre opinion sur ce pays.
La Bulgarie est une République parlementaire depuis 1991. Elle est organisée comme la plupart des autres démocraties sur le modèle de la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Elle a commencé sa transition vers une économie de marché avec un certain retard comparé aux autres pays et dans des conditions défavorables suite à une crise économique dûe au « divorce » rapide avec l’ex-Union soviétique et une absence de coordination entre les partis politiques.
Le pays a touché le fond en 1996. Le Gouvernement qui s’en est suivi, soutenu par le FMI et la Banque Mondiale, a mis en place des réformes drastiques pour remettre le pays dans la bonne voie. Le retour à la croissance n’interviendra cependant qu’en 1999. Ces performances ont été accueillies favorablement par l’Union Européenne qui a ouvert des négociations officielles pour l’adhésion du pays à l’UE.
Les réformes ont été poursuivies par le Gouvernement de Siméon de Saxe-Cobourg Gotha, l’ex-Tsar des Bulgares en exil depuis 1946 en Espagne, qui a remporté les élections législatives de 2001 lors de son retour triomphal au pays. Durant ces 4 dernières années il a fait ses preuves et a marqué la réapparition de la Bulgarie sur la scène internationale. La majeure partie des priorités que le Gouvernement s’était posé au début de son mandat semblent avoir été atteintes, notamment la clôture des négociations avec l’UE et l’adhésion du pays au 1er janvier 2007 ainsi que l’adhésion à l’OTAN. Les indicateurs économiques du pays sont remarquables, un des meilleurs taux de croissance en Europe, des finances budgétaires assainies, une politique monétaire souple et efficace, une demande intérieure forte, une baisse importante du chômage et une nette augmentation du pouvoir d’achat de la population. Le cabinet a su également gagner la confiance des investisseurs étrangers, et a attiré ainsi les IDE, qui sont venus soutenir la croissance économique.
Le Bilan économique du pays fin 2005 peut être considéré comme très encourageant et s’appuie sur une grande stabilité politique qui lui permettra d’atteindre tous les objectifs fixés par les organismes européens et internationaux. Voici les chiffres clés de l’Economie bulgare fin 2005. La croissance économique a été de 5,5%, après les 5,7% de l’année 2004.
L’inflation a été de 6,5%, en légère augmentation par rapport à l’année précédente (4%), en raison de la hausse des produits pétroliers et de certains produits alimentaires liée aux inondations qui ont eu lieu cette année. Le niveau du chômage est passé de 12% en 2004 à 10,1% en 2005 avec un nombre de chômeurs égal à 334 200. Le déficit commercial s’est établi à 4,4 Md € contre 3 Md € en 2004. Les importations sont en hausse de 26,4% (13,8 Md €), notamment les Biens d’équipement. Les exportations quant à elles croissent de 18,4% (9,5 Md €). Les IDE s’élèvent à 1,8 Md €, en baisse de 900 M par rapport à l’année précédente. Le rapport dette publique / PIB fin 2005 est de 32,4%, bien en deçà des 60% imposés par les critères de Maastricht. Ce rapport était de l’ordre de 40,9% en 2004.
Malgré la dégradation de certains chiffres, notamment la Balance commerciale due à une facture énergétique lourde et une hausse importante de Biens d’équipements (+31,2%), la Banque mondiale et le FMI placent ces dernières années la Bulgarie, parmi les pays européens les plus attractifs. Ces bons résultats financiers et économiques ont une nouvelle fois conduit les agences de cotation (Standard & Poor's, Moody's, Fitch et JCRA) à améliorer leur notation de crédit à long terme. De même la Coface et l'OCDE, qui, en 2003, ont toutes deux apprécié le risque pays que représente la Bulgarie et l'ont toutes deux rangée dans le risque immédiatement inférieur au meilleur.
Cette prospérité, accompagnée d’un climat très favorable, de services de qualité, d’une diversité de l’offre touristique et d’un environnement sécuritaire, ont joué en faveur du tourisme qui est devenu un secteur clef de l’Economie bulgare. Il connaît une forte croissance depuis quelques années et représente aujourd’hui plus de 10% du PIB.
Année | Nombre de touristes | Croissance (n/ n-1) |
---|---|---|
2006 | 5.158.117 | +6,64% |
2005 | 4.815.618 | +20% |
2004 | 4.010.326 | 13,56% |
2003 | 3.531.567 | +18,01% |
2002 | 2.992.590 | +8,60% |
2001 | 2.755.717 | +17,06% |
2000 | 2.354.052 | +12,92% |
Source : Ministère de l'Economie bulgare
Bien que ce secteur d’activité ait connu une croissance soutenue depuis quelques années, son entrée dans l’UE va encore amplifier cette tendance d’après tous les professionnels du tourisme. Les français sont de plus en plus nombreux à choisir cette destination plus pour son authenticité et sa culture que pour ses plages. Leur nombre a cru de 12,2% en 2006 pour atteindre 83 000. En 2003, il n’était que de 35 000.
La Bulgarie occupe la partie nord de la péninsule balkanique bordée par le Danube et la mer Noire et représente la frontière entre les cultures occidentale et orientale. Elle occupe une superficie de 110.912 km², avec une altitude moyenne de 470 m. Le Danube sert de frontière naturelle avec la Roumanie au Nord, on trouve la Turquie au Sud-est, la Grèce au Sud, la Macédoine et la Serbie à l'Ouest. A l'Est, son accès à la Mer Noire est assuré par un littoral de 378 Km.
Le climat est continental tempéré, doux et favorable aux voyages en toute saison. L’hiver offre un enneigement exceptionnel. Janvier est le mois le plus froid de l'année avec une température moyenne de 0°C. La température moyenne annuelle est de 10,5°C. Les étés sont chauds avec une moyenne de 30°C. A l’Est l’influence de la Mer Noire rend le climat plus doux en été et l’automne plus long et tempéré. Plus à l’Ouest les étés sont plus chauds et les hivers plus rudes, tandis que l’automne et le printemps sont courts. La Bulgarie se situe par ailleurs à la même latitude que Marseille, Toulouse ou Rome. Pour connaître la météo d’aujourd’hui et les jours à venir, cliquez ICI.
Terre de contraste, la Bulgarie est composée de massifs montagneux, de vallées sauvages, de collines verdoyantes et de plages dorées. Les montagnes couvrent presque un tiers du pays, mais une place encore plus grande leur est réservée dans le cœur des Bulgares. Pendant les heures sombres de l’occupation turque, les montagnes ont servi de refuges aux insurgés (haïdouti) qui ont contribué à la libération du pays. Les nombreux chemins de randonnée sont les vestiges de cette époque pour le plus grand plaisir des randonneurs.
Le Massif des Balkans (ou encore Stara Planina) prolonge les Carpates et coupe le pays en deux. Il traverse le centre de la Bulgarie, de la frontière serbe jusqu’à la côte de la Mer Noire. Le point culminant de cette chaîne montagneuse, le pic Botev, domine la Vallée des Roses à une altitude de 2 376 m. Le Sud est occupé par une chaîne de montagnes composée de trois massifs, celui de Rila, dominé par le pic Musala à 2 925 m., du Pirin avec son pic Vihren à 2 914 m. et des Rhodopes plus vastes et plus vallonnées (le sommet principal - le Grand Perelik à 2 191 m.) Elle constitue la frontière naturelle entre la Bulgarie et la Grèce. Les plaines concentrent la majeure partie de la population et des activités économiques. Au Nord de Stara Planina, la Plaine du Danube est le grenier à grain de la Bulgarie, alors qu’au Sud, la Plaine de la Thrace a d’autres spécialités agricoles sans oublier la fameuse Vallée des Roses qui assurent les ¾ de la production mondiale d’huile de rose. Les montagnes cachent une des plus grandes ressources du pays - l’eau. 1600 sources d’eau potable, plus de 500 fleuves et rivières, 336 lacs dessinent le paysage du pays. Enfin, on pourrait mentionner les 4300 grottes, dont 2000 seraient encore inexplorées. Les autorités ont voulu protéger cette nature préservée, en créant des parcs d’une grande envergure dont certains sont inscrits sur la liste du patrimoine naturel de l’Unesco. La faune et la flore, riche et diversifiée, y a trouvé refuge et peut prospérer en toute quiétude. L’espèce emblématique du pays, l’ours brun, vit tranquillement dans les massifs montagneux pour le plus grand plaisir des amoureux de la nature.
La capitale de la Bulgarie depuis 1879 est Sofia (ou la ville de la sagesse), cité qui porte l’empreinte d’une histoire au moins bimillénaire : des vestiges romains et médiévaux y voisinent avec des mosquées, des bâtiments de style austro-hongrois côtoient des constructions monumentales de l’époque stalinienne. En 1879 la population n’était que de 12 000 habitants, alors qu’aujourd’hui, elle dépasse 1,2 millions.
Plovdiv (339.000 hbts), Varna (313.000 hbts), Burgas (192.000 hbts), Ruse (161.000 hbts), Stara Zagora (143.000 hbts), Pleven (121.000 hbts), Sliven (100.000 hbts), Dobrich (100.000 hbts).
Le pays est composé de 9 provinces : Burgas, Grand Sofia, Haskovo, Lovech, Montana, Plovdiv, Razgrad, Sofia ville et Varna, qui forment 28 régions administratives, gérées par un gouverneur et une administration régionale. Elles se divisent par la suite en 262 municipalités, gérées par un maire et un conseil municipal, élus par la population, disposant de leur propre budget adopté par le conseil municipal.
La population est de 7,8 millions d'habitants, en baisse constante depuis 1992, liée à l’émigration et au taux d’accroissement négatif (-5,5% en 2001). L’espérance de vie moyenne est de 71 ans. La densité moyenne y est de 75 habitants/km². La population principalement urbaine (69%) est composée de 85,8% de bulgares, 9,7% de turcs, 3,4% de tsiganes. La population active représente 3 643 213 personnes, en régression de 2% par rapport à 1989.
La religion chrétienne orthodoxe est considérée comme la religion traditionnelle en Bulgarie et est la plus représentée, pratiquée par la quasi-totalité des Bulgares (86%). Les 9,7% de Turcs musulmans se réunissent dans les mosquées. Le troisième groupe ethnique de la population bulgare est composé du peuple Tsigane, que l'on appelle Rom, ce qui signifie 'homme' ou 'personne'. Leur population dans le monde est estimée à 10 millions, dont la plus grande partie se trouve dans les Balkans. En Bulgarie, il est difficile de déterminer leur confession. Certains sont chrétiens orthodoxes, d’autres musulmans. Les Juifs et les Catholiques sont une minorité, il n'y a qu'une seule synagogue en Bulgarie (à Sofia) et une seule église catholique (St. Paul, à Ruse).
La langue officielle est le bulgare. C’est l’alphabet cyrillique qui est en usage, ainsi nommé d'après le nom de son créateur, un moine bulgare du 9e siècle (Saint Cyril et son frère Saint Méthode). Le russe constitue la deuxième langue du pays, bien qu’il ait perdu de son importance après la fin du bloc de l’Est. Le turc est encore utilisé de nos jours par la population musulmane en Bulgarie. L'anglais devient lentement la deuxième ou troisième langue, notamment chez les jeunes Bulgares. Le personnel des hôtels, des restaurants et des offices de tourisme maîtrisent bien l'anglais en général. L'allemand est probablement la deuxième langue dans les zones touristiques. Les Bulgares d'un certain âge parlent relativement bien le français, en particulier les habitants des grandes villes où des lycées français sont présents.
La monnaie nationale est le Lev, rattaché à l’Euro, sa parité fixe est égale 0,51 €. Les cartes de crédit bulgares sont courantes, les étrangères sont acceptées par les distributeurs, certains grands hôtels ou magasins. Mais c'est le paiement en espèces qui reste encore le plus courant. Les chèques sont inexistants en Bulgarie, seuls les chèques-voyage peuvent être changés. La Société Générale et la BNP Paribas sont présentes en Bulgarie depuis quelques années.
Le décalage horaire en Bulgarie est une heure de plus qu’en France (GMT+2). Les changements d’heures d’été et d’hiver interviennent au même moment que dans le reste de l’Union européenne.
La Bulgarie est une république dotée d'un parlement monocaméral. Le pouvoir législatif est entre les mains de l'Assemblée Nationale, qui compte 240 sièges et dont les membres sont élus au suffrage direct sous le régime de la représentation proportionnelle, pour un mandat de quatre ans. L'assemblée élit un conseil des ministres qui est dirigé par le Premier ministre. Ce conseil aide le président, qui en sa qualité de chef d'État, exerce le pouvoir exécutif suprême et est également élu au suffrage direct pour un mandat de cinq ans. Le pouvoir judiciaire est représenté par la Cour suprême, dont le président est nommé pour un mandat de sept ans par le Président de la République et par un Conseil constitutionnel composé de 12 juges nommés ou élus pour un mandat de neuf ans.
2000 av. J.-C. - Occupation du territoire de la Bulgarie par les Thraces, peuple de souche indo-européenne. Chasseurs et éleveurs, les Thraces créent une riche civilisation dont témoignent trésors et tumulus. Ils auront une influence importante sur la culture grecque, à qui ils apporteront le culte de Dionysos et le mythe d’Orphée. Les Thraces ont été le peuple le plus nombreux après celui des Indiens à cette époque.
4e s. av. J.-C. - Etablissement de comptoirs grecs sur la côte de la mer Noire à Messemvria (Nesebar), Heliopolis (Obzor), Odessos (Varna), Anhialo (Pomorie), Appolonia (Sozopol).
45 av. J.-C. - La région est soumise par les Romains après des décennies de lutte. Sous le règne de Claude, elle forme les provinces romaines de Thrace et de Mésie.
395 - La Thrace et la Mésie sont rattachées à l’Empire romain d’Orient à qui elles donneront deux empereurs : Marcien (450-457) et surtout Justinien le Grand (527-565).
5e s. - Le début du siècle a été marqué par l’invasion slave. Dans la deuxième moitié apparaissent les Bulgares (nommés aussi Protobulgares pour les distinguer de la population actuelle qui est un mélange des peuples Thrace, Slave et justement Protobulgare). Les Protobulgares étaient de redoutables cavaliers gouvernés par des khans et une aristocratie de boyards.
632 - 651 - La Grande Bulgarie, créée par le khan Kubrat, a été constituée par l’association de toutes les tribus qui vivaient entre la Mer Noire, la Mer d'Azov et la Mer Caspienne. Les bases d’un Etat ont été posées avec un territoire strictement décrit, une administration propre, des lois uniformes (probablement basées sur la loi usuelle observée par les tribus bulgares) et sa politique étrangère propre. A la mort du khan Kubrat, l’unité de l’Empire n’a pas été conservée, les populations se sont dispersées et c’est la 4e migration qui donnera naissance à la Bulgarie actuelle.
681 - Création de l’Etat bulgare par le khan Asparuh, fils du khan Kubrat qui s’étend au-delà du Danube.
700 - 720 - Règne du khan Tervel. Ce grand stratège militaire a sauvé Byzance de l’invasion arabe ce qui lui vaudra le titre de César.
863 - Création de l’écriture glagolitique par Cyrille et Méthode, qui adoptée en Bulgarie donnera naissance à l’alphabet cyrillique du nom de son créateur.
865 - Le peuple bulgare se convertit au christianisme sous le règne de Boris I qui prend le titre de Tsar signifiant empereur.
893 - 927 - Age d’or de la culture bulgare sous le règne de Simeon I le Grand. Simeon installe sa capitale à Veliki Preslav qui devient un prestigieux centre artistique et intellectuel. La “Grande Bulgarie” qui englobe la Serbie, l’Albanie, la Macédoine, une partie de la Roumanie, la quasi-totalité de la Grèce et les territoires européens de la Turquie. La Bulgarie est alors le plus grand royaume d’Europe et rivalise avec Byzance qu’elle assiège plusieurs fois.
1018 - La Bulgarie devient une province de l’Empire byzantin, après des années de rudes combats.
1186 - Ivan Asen et Peter, boyards de Tarnovo, restaurent l’indépendance bulgare et fondent la dynastie des Assénides qui créent le Second Empire bulgare.
1197 - 1207 - Règne du Tsar Kaloyan. Sa capitale, installée à Tarnovo, est surnommée “La Seconde Constantinople”.
1218 - 1241 - Règne d'Ivan Assen II. Le territoire de la Bulgarie comprend la Thrace, la Macédoine, l’Epire, l’Albanie, et s’étend entre la Mer Noire, la Mer Egée et l’Adriatique.
1280 - La fin des Assénides entraîne une nouvelle dislocation territoriale : le pays est partagé en deux royaumes qui ont pour capitale Veliko Tarnovo et Vidin. Malgré la menace turque, l’Empire Bulgare reste divisé, tandis que les boyards se taillent d’importants domaines.
1396 - Après Veliko Tarnovo, Vidin tombe entre les mains des Turcs entraînant l’effondrement des Etats chrétiens de l’Est.
La Bulgarie disparaît en tant qu’Etat et devient une province turque (la Roumélie). Si elle conserve sa langue et sa religion, elle est soumise par ses nouveaux maîtres à une lourde fiscalité et ses enfants sont réquisitionnés et enrôlés dans le corps militaires ottomans. La culture bulgare se réfugie dans les monastères en attendant de meilleurs jours.
1595 - Insurrection de Tarnovo. Son échec ouvre une période de répression accrue, accompagnée d’une politique de conversion forcée : on y voit l’origine des Pomaks, les Bulgares islamisés.
1688 - Les Bulgares se soulèvent à nouveau contre les Ottomans. L’échec de cette nouvelle insurrection les conduit à reporter leurs espoirs de libération sur les Russes.
1850 - 1870 - La conscience nationale se réveille, notamment grâce aux écrits du moine Païsii et aux monastères qui ont servi de refuge pour les révolutionnaires. Vasil Levski organise un réseau de comités clandestins pour la libération.
Avril 1876 - Grande révolte populaire, écrasée dans un bain de sang (30 000 Bulgares sont massacrés) qui soulève l’indignation européenne.
1877 - 1878 - Le tsar Alexandre II de Russie déclare la guerre aux Turcs. Des volontaires bulgares se joignent aux armées russe et roumaine. Après de rudes combats, la victoire des Russes entraîne la libération de la Bulgarie.
3 mars 1878 - Traité de San Stefano : la Bulgarie retrouve ses frontières du 14e s., couvrant la plus grande partie de l’actuelle Macédoine. Mais sous la pression des grandes puissances européennes lors du Congrès de Berlin du 13 juillet 1878, la Bulgarie est divisée en 3 parties (La Principauté de Bulgarie ; la Roumélie Orientale et la Macédoine et la Thrace d’Adrianople) pour éviter la création d’un Etat trop puissant dans les Balkans.
1885 - Alexandre I, à la tête de la Principauté bulgare, annexe la Roumélie Orientale.
1908 - Le prince Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha, petit fils de Louis-Philippe, profite de l’annexion de la Bosnie par l’Autriche-Hongrie pour prendre le titre de Tsar des Bulgares et le nom Ferdinand I. La Bulgarie devient un Etat indépendant.
Octobre 1912 - mai 1913 - Première Guerre balkanique. Les Turcs, écrasés, signent le Traité de Londres qui leur enlève tous les territoires situés à l’Ouest de la ligne Enos-Midia, mais conservent le contrôle des Détroits.
Juin - Juillet 1913 - Seconde Guerre balkanique. Les vainqueurs de la première guerre se disputent les dépouilles de l’Empire turc. Les Bulgares attaquent la coalition gréco-serbe, mais attaqués par les Roumains et les Turcs, ils sont défaits. La Bulgarie perd une grande partie des territoires conquis lors de la première guerre : elle cède la Dobrudzha méridionale aux Roumains, restitue Adrianople (Edirne) aux Turcs, tandis que la Macédoine est partagée entre la Serbie et la Grèce.
Automne 1915 - La Bulgarie se range au côté des Empires Centraux lors de la Première Guerre mondiale qui lui promettent la restitution de tous ses territoires. Les troupes bulgares occupent la Macédoine et la Dobrudzha.
Septembre - octobre 1918 - Les Bulgares sont contraints à l’armistice le 29 septembre. Le tsar Ferdinand abdique en faveur de son fils Boris III. Le Traité de Neuilly retire à la Bulgarie l’accès à la Mer Egée.
1941 - La Bulgarie entre dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des forces de l’Axe, l’Allemagne, l’Italie, et le Japon. Cependant, Sofia fut le seul allié d’Hitler à refuser de livrer les citoyens juifs aux camps de concentration, et aucun affrontement n’eut lieu sur le territoire bulgare, alors gouverné par Boris III. La Bulgarie se proclame également neutre dans le conflit germano-soviétique. Elle récupère alors la Dobrudzha méridionale et la totalité de la Macédoine grecque et serbe.
1944 - Après les conférences de Yalta et de Postdam qui marquent la fin de la guerre, la Bulgarie est placée dans la sphère d’influence soviétique. L’Armée rouge occupe la Bulgarie.
1946 - Proclamation de la République populaire en Bulgarie. Le pays s’aligne totalement sur l’URSS.
1953 - 1989 - Années placées sous la domination du parti communiste et d’un homme, Todor Jivkov, à la fois chef de l’Etat et du Parti communiste pendant 36 ans.
1991 - 1992 - Adoption de la nouvelle Constitution démocratique et premières élections présidentielles libres.
1999 - Au sommet d’Helsinki, coup d’envoi des négociations pour l’entrée de la Bulgarie dans l’Union européenne, prévue pour 2007. La Bulgarie affiche sa volonté d’adhérer à l’OTAN.
26 mars 2003 - La Bulgarie fait officiellement partie de l’OTAN.
25 avril 2005 - La Bulgarie signe le traité d'adhésion à l'Union européenne.
1 janvier 2007 - La Bulgarie rejoint avec la Roumanie les 25 pays membres de l’UE.
Au carrefour de l’Orient et de l’Occident, la Bulgarie est un pays où depuis des siècles de grandes civilisations se sont succédées : Thrace, Romaine, Gréco-Byzantine, Slave, Protobulgare et Orientale. Les coutumes et les traditions populaires restent profondément ancrées dans le quotidien des bulgares. La culture est présente dans l’architecture des églises, monastères, villages-musées et grand nombre de monuments historiques, mais également au travers des festivals, de la musique, de la danse, des festivités saisonnières et des rites, qui constituent une part essentielle de la Bulgarie d'aujourd'hui. Les traditions bulgares sont perpétuées aussi par la peinture et l'artisanat - le travail des métaux, la sculpture sur bois, la poterie, le textile. Le folklore, encore très présent dans les campagnes, est le garant de la sauvegarde de ces valeurs millénaires.
Si la plupart des constructions médiévales ont été détruites, la reconstitution des murs de Pliska, la maquette de l'église ronde au musée de Preslav et les restaurations de Tsarevets à Tarnovo donnent une idée de la splendeur de l'architecture en Bulgarie. La Renaissance a été un âge d'or pour les constructions religieuses (monastères et églises) et civiles (villages-musées). Le style Renaissance bulgare est unique : les maisons tout en bois, en bois et pierre ou avec une structure de bois et un remplissage en torchis peint souvent en couleur, sont construites dans une cour pleine de verdure, fermée de hauts murs qui entourent la maison et les communs. Les étages supérieurs, avancent sur la rue, laissant l’impression qu’elles vont toucher les maisons d’en face. L’aménagement intérieur des maisons est plus riche que leur extérieur. Le bois partout présent est minutieusement sculpté, particulièrement sur les plafonds. Les constructions nouvelles retrouvent ainsi les formes traditionnelles qu’apprécie le peuple bulgare qui désire se sentir "e;chez lui"e; dans son logement, dans son quartier et dans sa ville. L’architecte le plus représentatif de cette époque est le célèbre Kolio Fitcheto, qui a laissé de nombreux monuments, à travers le pays.
La Bulgarie recèle de très nombreux monastères (plus de 160 dénombrés). Les premiers ont été construits au cours des 9e et 10e siècles près des grandes cités. C’est également à cette époque qu’ont été fondés les premiers ermitages, ainsi que les premières églises et monastères rupestres (dont ceux d’Ivanovo). Pendant la période de la domination ottomane, la plupart des monastères ont été détruits, désertés et pillés. A partir du 15e siècle certains monastères ont été restaurés et agrandis (ceux de Rila et Batchkovo), d’autres ont été construit. Petit à petit ils sont devenus des centres de culture bulgare. Au début du 19e siècle, sous l’influence du moine Païsy et son Histoire Slavo-Bulgare, les monastères ont été les foyers des premiers mouvements révolutionnaires. On y trouvait des manuscrits précieux sur l’histoire nationale, des ouvrages de littérature bulgare ainsi que des écoles de formation à l’écriture bulgare. C’était de fait les gardiens de la spiritualité bulgare. Derrière leurs austères façades fortifiées en pierre se cache une très grande beauté artistique presque "e;divine"e;. L'intérieur des monastères bulgares est richement décoré d'icônes, de fresques ainsi que de boiseries sculptées. L'orfèvrerie est également très présente, donnant du relief à cette atmosphère pieuse. Aujourd’hui, les bulgares sont reconnaissants et très attachés à leurs monastères pour le rôle historique qu’ils ont joué. C’est également une source exceptionnelle pour le tourisme culturel, une richesse unique au monde.
La peinture sur le territoire bulgare commence avec l’art funéraire thrace. Par la suite, elle subit l’influence byzantine et demeure dans le domaine religieux. Le baroque occidental du 18e siècle apporte sa contribution au troisième art. La peinture moderne est un mélange d’éléments nationaux historiques et de grands courants internationaux. L'art des icônes, mérite une attention toute particulière compte tenu de sa place dans l’histoire et le quotidien bulgare de son arrivée au 9e jusqu’à nos jours. Il a connu son apogée aux 12e-13e siècles durant le Second Empire et a su se maintenir pendant l’occupation ottomane pour déboucher sur la Renaissance. Il faut ajouter également les fresques murales qui complètent le patrimoine culturel religieux. La peinture moderne apparaît avec Zahari Zograf (1810-1853) qui a décoré de fresques exceptionnelles les plus beaux monastères bulgares. Il va poser les fondations de la peinture laïque. Le grand nom de la peinture moderne bulgare est incontestablement le Maître, Vladimir Dimitrov (1882-1960), dont les œuvres sont mondialement connues. Des galeries d'art existent dans pratiquement toutes les villes importantes du pays. Néanmoins, les collections les plus prestigieuses sont exposées dans les galeries d’art de Sofia.
L’artisanat a contribué à la sauvegarde lui aussi de la culture et de la tradition bulgare. Ainsi, aujourd’hui la sculpture sur bois, le travail des métaux, le textile et la poterie sont toujours pratiqués.
La sculpture sur bois – Au départ elle a été utilisée dans l’ornementation des iconostases et de l’intérieur des églises et monastères. Par la suite, les riches commerçants de la Renaissance l’ont utilisé pour décorer l’intérieur de leurs maisons et en particulier les plafonds. On distingue trois grandes écoles : celles de Triavna, Samokov et Debar utilisant chacune des éléments différents.
Le travail des métaux – C’est au 18e siècle que cet art a connu sa maturité avec principalement le travail du cuivre, tant pour la décoration que pour l’usage d’objets dans le quotidien. Bien que l’industrialisation ait porté atteinte à la profession, certains artisans se sont spécialisés dans les méthodes ancestrales thraces, notamment dans la technique du bosselage et du filigrane.
Le textile – Les tisserands bulgares transmettent leur savoir-faire depuis des siècles. Cela est devenu une tradition régionale avec des méthodes et motifs différents. A Kotel, les formes utilisées sont de type géométrique. A Tchiprovtsi et Samokov, les motifs sont floraux. Les gouberi (tapis bouclés) proviennent des Rhodopes, alors que les yamboli (à points noués sur fond blanc) sont typique de Yambol… La broderie, quant à elle, est partout présente. Les femmes prennent plaisir à décorer l’intérieur de leurs maisons avec le produit de leur travail.
La poterie – C’est certainement le métier le plus ancien comme partout dans le monde. On en trouve dans les tombes thraces en quantité importante. La céramique aux motifs floraux et aux couleurs vives est toujours travaillée car les bulgares sont de grands amateurs de poteries traditionnelles.
Les premières œuvres littéraires ont vu le jour à la fin du IXe siècle. La pensée religieuse dominait les écrits à cette période. C’est l'extrêmemet cultivé Tsar Siméon le Grand, qui a favorisé la création littéraire, faisant de son règne le siècle d’or de la littérature. En effet, le bulgare, peut être considéré comme la première langue populaire écrite en Europe. Grâce à l’alphabet cyrillique la population n’était plus obligée de connaître les trois langues référentes : l’hébreu, le grec et le latin. Cela a permis à la Bulgarie de prendre ses distances vis-à-vis des instances religieuses byzantines. La période la plus brillante des lettres médiévales se situe au XIVe siècle, à Tarnovo, dans l'entourage du patriarche Evtimy. Ses disciples, réfugiés en Russie, ont contribué au développement de la littérature, ainsi que de l’implantation de l’alphabet cyrillique dans ces terres, alors que la culture s'éteignait dans leur patrie. Pendant l’occupation ottomane toute vie culturelle s’est éteinte, sauf dans les monastères. Il a fallu attendre l’Histoire Slavo-Bulgare du moine Païssy en 1762, qui a réveillé la conscience nationale. La littérature à cette époque est majoritairement d'inspiration patriotique. On peut citer les noms des écrivains de la Renaissance bulgare comme Petko Slaveikov, Luben Karavelov et Hristo Botev. Après la Libération, la même flamme anime l’œuvre d'Ivan Vazov dont le roman « Sous le joug » est d’une force émotionnelle remarquable. L'inspiration change avec Aleko Konstantinov, qui fait de Bay Ganu un «Tartarin» bulgare. L'entre-deux-guerres est marqué par deux conteurs, Elin Pelin et Jordan Jovkov. Sous le régime communiste, le choc dans le monde littéraire a été dur. Le réalisme socialiste est devenu le dogme. Il a fallu une certaine libéralisation pour que les écrivains classiques soient réhabilités. On peut citer Dimitar Talev, Dimitar Dimov et Emilian Stanev dont les romans historiques ont fait leur succès. D’autres tendances « modernes » sont apparues par la suite, notamment le roman philosophique et allégorique a connu un grand succès. La démocratisation après 1989 a accordé aux écrivains une grande liberté d’expression. Le post-modernisme était alors en vogue. De nouveaux courants apparaissent sous l’effet des événements, mais il faudra un certain temps pour qu’ils puissent se structurer.
Le cinéma bulgare, doté de faibles moyens, reste le fait de passionnés. Sa nationalisation, en 1948, limita sans doute la liberté des auteurs, mais non leur créativité. Il traverse actuellement une crise et se cherche. Depuis l’été 2000, un Festival du cinéma bulgare a été crée (La Rose d’Or), laissant présager la renaissance du 7e art. Autant le cinéma bulgare connaît des difficultés, autant le théâtre bulgare est en pleine expansion. En 1872, « Ivanko, l'assassin d'Assen Ier », tragédie de Vassil Droumev, marque la naissance du théâtre bulgare qui prendra son essor au début du XXe siècle. A l’époque communiste, le théâtre est devenu une tribune où beaucoup de choses interdites ailleurs étaient plus ou moins tolérées par la censure. Aujourd’hui, des troupes privées ont vu le jour, remplissent les salles et se font connaître à l’étranger.
La musique traditionnelle bulgare connaît une certaine popularité dans le monde, grâce au « mystère des voix bulgares ». Autrefois, on disait que le bulgare chante de la naissance jusqu’à la mort, qu’il travaille, qu’il rit ou qu’il pleure. La musique bulgare a été fortement influencée par les différentes périodes de l'histoire qui ont marqué le pays. Elle diffère d’une région à l’autre. Sous le joug des Ottomans, le peuple bulgare n'avait que la chanson comme moyen d'expression. C'est durant cette période que de nombreuses chansons populaires ont été créées. Il en résulte un folklore d'une rare richesse, unique par la complexité de ses rythmes. La Libération a permis la naissance d'une musique plus intellectuelle. Le compositeur Pantcho Vladiguerov s'est inspiré des chansons populaires pour réaliser ses musiques et acquérir sa réputation. Des chanteurs tels que Nikola Guzelev, Raïna Kabaivanska et Guéna Dimitrova sont acclamés au niveau international. On peut aussi ajouter les remarquables prestations internationales de l'Opéra de Sofia. Ce dernier est également souvent sollicité pour interpréter des musiques de film. Il faut aussi mentionner les chœurs bulgares qui récoltent régulièrement de très grands honneurs lors de leurs participations dans des festivals internationaux. Les principaux instruments typiques à vent sont : la gaïda (cornemuse), le kaval (flûte de berger en bois) et le doudouk (pipeau). Ceux à corde sont : la tamboura (sorte de mandoline) et la gadoulka (sorte de viole). Ceux à percussion : le tapan (grosse caisse) et la tarambouka (tambour). L’héritage d’Orphée semble être toujours bien présent à travers les voix bulgares. En effet, la fusée « Voyager » lancée dans les années 1970 pour rencontrer et communiquer avec d'autres planètes, a emporté à son bord un disque laser de 10 chansons représentatives de notre civilisation humaine. L'une de ces chansons est une mélopée de voix bulgares de la région de Rhodope.
Les bulgares accordent une grande importance aux festivals. Ceux qui dominent sont les rassemblements folkloriques (danse, musique, chant). Cela permettait aux gens de se rencontrer, de créer et développer des liens sociaux. Cet esprit communautaire demeure encore aujourd’hui et ces festivals rassemblent des bulgares de toutes les régions du pays et attirent des groupes du monde entier. Le Festival le plus important du pays est celui de Koprivchtitsa qui se tient tous les 5 ans. C’est l'occasion pour musiciens et chanteurs traditionnels de s’exprimer librement et spontanément. Des milliers de personnes se livrent à leur passion et créent une atmosphère festive unique et une ambiance de partage des plaisirs. Il s'agit d'un mélange entre un festival pop-folk et une foire médiévale. Le festival se déroule sur les collines de Koprivchtitsa qui lui confère encore plus d’authenticité. Le Festival international folklorique de Bourgas se tient annuellement au mois d'août et attire une pléiade d'artistes bulgares et internationaux, ainsi que les chanceux vacanciers venus profiter de cette occasion. Le Festival des Roses de Kazanlak se tient tous les ans, au mois de juin. Purement local à l'origine, il s'est vite transformé en événement international. Non seulement les roses, principale industrie de Kazanlak, sont en fleur, mais la ville elle-même s'épanouit. Les participants auront l’occasion de se divertir au "e;Pique-nique de la Rose"e; et surtout apprécier les costumes, chants et danses traditionnels. Hormis ces exemples, il existe une multitude d’événements culturels et festivals partout dans le pays qui valent le détour.
Pour comprendre le Bulgare, il faut découvrir son quotidien, son mode de vie basé sur les valeurs fondamentales de la société : l’importance de la famille, les relations amicales fortes, l’hospitalité chaleureuse, le rôle majeur des coutumes et fêtes traditionnelles. D’un autre côté, d’autres éléments viennent compléter sa manière de vivre et son fonctionnement. En effet, la vie sociale festive, des grands événements aux sorties quotidiennes lui permet de construire le caractère relationnel et communautaire de sa personnalité. Enfin, l’importance de la nourriture vient illustrer le proverbe bulgare : « Un ours affamé ne danse pas ». Bien que simple, la cuisine est une vraie gastronomie de terroirs mariant profusion, qualité et saveur, accompagnée de la boisson « divine » - le vin.
La cuisine bulgare reflète la géographie et l’histoire du pays. Situé entre l’Orient et l’Occident, c’est un mélange de saveurs thraces, slaves, grecques, orientales et traditions culinaires locales. Elle respecte la saisonnalité et les richesses agricoles du pays : beaucoup de légumes, des soupes et surtout des salades. Pour la viande, très présente dans l’alimentation bulgare, le porc est le plus largement consommé, viennent ensuite le poulet et l’agneau. Quant au bœuf, il est très peu utilisé dans les spécialités. Les poissons d’eau douce viennent aussi agrémenter certains repas. Une grande place est accordée aux épices et aux herbes aromatiques, dont la fameuse tchoubritsa. On distingue également deux familles de fromage (le siréné - sorte de féta bulgare et le kachkaval - fromage jaune, sorte d’emmental) qui rentrent dans la composition d’un grand nombre de salades. Enfin, vous pourrez déguster le fameux kisélo mliako (yaourt bulgare). Son goût inimitable et rafraîchissant, sa consistance unique sont dûs à la bactérie Lactobacillius bulgaricus qui ne se trouve qu’en Bulgarie. Ne vous étonnez pas de le trouver en pot de 500 gr., car c’est le format classique. Enfin, au petit déjeuner l’incontournable banitsa (feuilleté au siréné) s’impose. Accompagnez-la de l’inimitable boza (bouillie de céréales) ou simplement d’un verre d’aïrian (yaourt dilué avec de l’eau légèrement salé).
Les entrées – En général les entrées se composent de salades, charcuteries et soupes. Les salades les plus consommées sont la chopska (tomates, concombres, oignons et siréné rapé ; en rajoutant du jambon, des œufs durs et des poivrons, elle devient ovtcharska – salade des bergers), mechena (tomates et concombres), pétchéni tchouchki (poivrons grillés), snejanka (concombres, ail, yaourt égoutté et aneth), kiopohou (caviar d’aubergines et de poivrons), rouska (salade russe composée de mayonnaise, pommes de terre, jambon, petits pois, carottes). Les salades s’accompagnent en général de rakia (eau de vie) et plus rarement de mastika (sorte de pastis). Les soupes font partie intégrante des entrées bulgares. Elles sont servies généralement dans des plats en terre cuite décorés. Vous apprécierez particulièrement le tarator (soupe froide à base de yaourt dilué, de concombre, d’ail et d’aneth), pilechka (soupe au poulet), bob tchorba (soupe aux haricots) ou plus surprenant la chkembe tchorba (soupe aux tripes). Tout comme les salades, il conviendra d’assaisonner vous-même votre soupe avec les aromates à disposition (piment, huile, vinaigre, poivre et sel). Les bulgares sont friands de charcuterie avec un large choix de saucisses et saucissons aromatisées. On peut citer la loukanka et la pastarma.
Les plats – On distingue deux grandes catégories : les viandes grillées et les cassolettes mijotées. On consomme les grillades soit en boulettes (des kuftéta ou des kebabtchéta qui sont plus allongés), soit en brochettes (des chichtchéta). En ce qui concerne les cassolettes, les spécialités de « grand-mère » font le charme de la cuisine bulgare. Longuement mitonnées dans des pots en terre cuite, ces plats varient en fonction de la région. On y trouve les kavarma (viande et légumes cuits à l’étouffé), le guvetch (forme de goulasch), la moussaka (avec des pommes de terre et non des aubergines comme en Grèce), les sarmi (forme de dolma, composé de viande et riz et enrobé de feuilles de vigne ou de chou).
Les desserts – Les desserts, pas très nombreux, sont d’influence orientale comme les baklava (feuilleté aux noix et au miel), le kadaïf (sorte de gâteau de vermicelle au sirop et aux noix) ou bien les halva (gâteau de sésame et pistaches). Sinon, de nombreux gâteaux sont proposés, des crèmes caramel, de la crème glacée très populaire (sladoled), des crêpes, des fruits et bien sûr le yaourt bulgare.
Les boissons – Les Bulgares apprécient le café, surtout le matin, ainsi que les tisanes faites maisons. Vous trouverez un grand nombre d’eau minérale, gazeuse ou non, provenant des très nombreuses sources naturelles du pays. Les plus consommées sont celles de Devin, Hisarya, Gorna Banya. L'œnologie est une science vieille de plusieurs millénaires en Bulgarie. La tradition vinicole et viticole y est ancrée fortement. Hormis les cépages français qui constituent la majeure partie des exportations (Cabernet Sauvignon, Merlot, Chardonnet…), ce sont les cépages locaux qui donnent du caractère au vin bulgare (Mavroud, Pamid, Gamza, Misket…). Les vins sont d’une bonne qualité et il convient de vous faire votre propre idée en testant les vins des différentes régions. La Bulgarie produit également de la bière, d’une très bonne qualité et bon marché. Les marques les plus populaires sont les bières blondes Kamenitza et Zagorka. La Mastika est un apéritif anisé qui se boit dilué ou non avec de l’eau. Enfin, l’alcool préféré des Bulgares reste la rakia (eau de vie). Il est surprenant de voir qu’elle est consommée souvent en accompagnement des entrées et notamment de la fameuse salade chopska. Il existe deux types principaux de rakia, celui à base de prunes (slivova) plus riche en arômes et celui obtenu du raisin (grozdova) qui est plus sec. Pour la première catégorie, la plus réputée est la « Slivenska Perla » de Sliven, et pour la deuxième l’ « Alambik » de la ville de Pomorié. Levez votre verre avec vos amis bulgares en les regardant dans les yeux et leur souhaitant Nazdravé (Santé).
Les fêtes sont très importantes aux yeux des Bulgares. Elles font non seulement partie de leur héritage culturel, mais également déterminent leur mode de vie qui est calquée sur un calendrier riche en événements. Certains rituels sont inspirés des croyances populaires, d’autres sont définis par la religion orthodoxe. Dans cet ordre d’idées, il faut savoir que les Bulgares attachent une forte importance aux fêtes patronymiques et ainsi tous les jours sont une occasion pour se réunir. Source de joie, occasion de rencontres, les fêtes bulgares ont survécu aux turbulences du temps. Elles s’inscrivent pleinement dans le cadre de la vie traditionnelle, et constitue le reflet d’un art de vivre unique et séduisant. Pour vous donner une idée du quotidien « chargé » des Bulgares, allez consulter le calendrier des festivités bulgares.
La Bulgarie, bien que de petite taille, produit de nombreux sportifs de haut niveau, héritage de la période communiste durant laquelle le sport a été fortement développé. Aujourd’hui encore les Bulgares y consacrent beaucoup de temps. Ils y voient un moyen d’affûter leur esprit de compétition et de tisser des liens sociaux. Leurs aînés se sont illustrés dans certains sports collectifs (tels que le football et le volley-ball) et dans certaines disciplines individuelles (telles que l’haltérophilie, la lutte, le saut en hauteur…). Après l’effort, le réconfort. Les gens se retrouvent tous les jours entre amis. Que ce soit chez les voisins ou en ville, au resto ou en discothèque, au musée ou au ciné, la convivialité est toujours au programme. L’amitié est, par conséquent, la pierre angulaire de la société bulgare. Enfin, à côté des choses tangibles, ne négligez pas l’immatériel. C’est l’art de vivre à la bulgare qui donnera de la consistance et de l’authenticité à votre voyage. Laissez-vous surprendre, prenez le temps de découvrir l’âme du peuple, afin de vous forger votre propre opinion sur ce pays.
La Bulgarie est une République parlementaire depuis 1991. Elle est organisée comme la plupart des autres démocraties sur le modèle de la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Elle a commencé sa transition vers une économie de marché avec un certain retard comparé aux autres pays et dans des conditions défavorables suite à une crise économique dûe au « divorce » rapide avec l’ex-Union soviétique et une absence de coordination entre les partis politiques.
Le pays a touché le fond en 1996. Le Gouvernement qui s’en est suivi, soutenu par le FMI et la Banque Mondiale, a mis en place des réformes drastiques pour remettre le pays dans la bonne voie. Le retour à la croissance n’interviendra cependant qu’en 1999. Ces performances ont été accueillies favorablement par l’Union Européenne qui a ouvert des négociations officielles pour l’adhésion du pays à l’UE.
Les réformes ont été poursuivies par le Gouvernement de Siméon de Saxe-Cobourg Gotha, l’ex-Tsar des Bulgares en exil depuis 1946 en Espagne, qui a remporté les élections législatives de 2001 lors de son retour triomphal au pays. Durant ces 4 dernières années il a fait ses preuves et a marqué la réapparition de la Bulgarie sur la scène internationale. La majeure partie des priorités que le Gouvernement s’était posé au début de son mandat semblent avoir été atteintes, notamment la clôture des négociations avec l’UE et l’adhésion du pays au 1er janvier 2007 ainsi que l’adhésion à l’OTAN. Les indicateurs économiques du pays sont remarquables, un des meilleurs taux de croissance en Europe, des finances budgétaires assainies, une politique monétaire souple et efficace, une demande intérieure forte, une baisse importante du chômage et une nette augmentation du pouvoir d’achat de la population. Le cabinet a su également gagner la confiance des investisseurs étrangers, et a attiré ainsi les IDE, qui sont venus soutenir la croissance économique.
Le Bilan économique du pays fin 2005 peut être considéré comme très encourageant et s’appuie sur une grande stabilité politique qui lui permettra d’atteindre tous les objectifs fixés par les organismes européens et internationaux. Voici les chiffres clés de l’Economie bulgare fin 2005. La croissance économique a été de 5,5%, après les 5,7% de l’année 2004.
L’inflation a été de 6,5%, en légère augmentation par rapport à l’année précédente (4%), en raison de la hausse des produits pétroliers et de certains produits alimentaires liée aux inondations qui ont eu lieu cette année. Le niveau du chômage est passé de 12% en 2004 à 10,1% en 2005 avec un nombre de chômeurs égal à 334 200. Le déficit commercial s’est établi à 4,4 Md € contre 3 Md € en 2004. Les importations sont en hausse de 26,4% (13,8 Md €), notamment les Biens d’équipement. Les exportations quant à elles croissent de 18,4% (9,5 Md €). Les IDE s’élèvent à 1,8 Md €, en baisse de 900 M par rapport à l’année précédente. Le rapport dette publique / PIB fin 2005 est de 32,4%, bien en deçà des 60% imposés par les critères de Maastricht. Ce rapport était de l’ordre de 40,9% en 2004.
Malgré la dégradation de certains chiffres, notamment la Balance commerciale due à une facture énergétique lourde et une hausse importante de Biens d’équipements (+31,2%), la Banque mondiale et le FMI placent ces dernières années la Bulgarie, parmi les pays européens les plus attractifs. Ces bons résultats financiers et économiques ont une nouvelle fois conduit les agences de cotation (Standard & Poor's, Moody's, Fitch et JCRA) à améliorer leur notation de crédit à long terme. De même la Coface et l'OCDE, qui, en 2003, ont toutes deux apprécié le risque pays que représente la Bulgarie et l'ont toutes deux rangée dans le risque immédiatement inférieur au meilleur.
Cette prospérité, accompagnée d’un climat très favorable, de services de qualité, d’une diversité de l’offre touristique et d’un environnement sécuritaire, ont joué en faveur du tourisme qui est devenu un secteur clef de l’Economie bulgare. Il connaît une forte croissance depuis quelques années et représente aujourd’hui plus de 10% du PIB.
Année | Nombre de touristes | Croissance (n/ n-1) |
---|---|---|
2006 | 5.158.117 | +6,64% |
2005 | 4.815.618 | +20% |
2004 | 4.010.326 | 13,56% |
2003 | 3.531.567 | +18,01% |
2002 | 2.992.590 | +8,60% |
2001 | 2.755.717 | +17,06% |
2000 | 2.354.052 | +12,92% |
Source : Ministère de l'Economie bulgare
Bien que ce secteur d’activité ait connu une croissance soutenue depuis quelques années, son entrée dans l’UE va encore amplifier cette tendance d’après tous les professionnels du tourisme. Les français sont de plus en plus nombreux à choisir cette destination plus pour son authenticité et sa culture que pour ses plages. Leur nombre a cru de 12,2% en 2006 pour atteindre 83 000. En 2003, il n’était que de 35 000.