La ville de Lovetch est située entre les montagnes du Balkan et la plaine du Danube, sur les deux rives de la rivière Osam.
C’est sans doute en raison de son emplacement stratégique que la ville est une des plus anciennes en Bulgarie. Dans les grottes de la région, on a trouvé des traces d’activité humaine active dès l’Antiquité.
Les Thraces s’y installent au IV-III s av. J.C. Après la conquête de la Thrace par les Romains, la ville s’est trouvée sur les voies romaines reliant la ville à Storgozia (Pleven) au Nord et Trimontium (Plovdiv) au Sud, Serdica (Sofia) à l’Ouest et Odessos (Varna) à l’Est.
La ville a joué un rôle crucial au Moyen Age. En effet, c’est ici qu’en 1187 a été signé le traité de paix avec la Byzance qui marque le début du Second Royaume Bulgare. La citadelle de Lovetch est une des dernières à avoir été conquise lors de l’invasion ottomane en 1446.
Durant l’époque ottomane, la ville devient un important centre commercial et artisanal et une des villes les plus riches de Bulgarie. Elle est nommée Altan Lovetch ou Lovetch doré.
La ville atteint 20 000 habitants en 1784 quand éclate la guerre Russo-Turque. Suite à ces événements, la ville a été incendiée et ravagée, sa population a baissé plus de 4 fois. Elle retrouvera le niveau de sa population de 1784 bien plus tard, en 1959.
Lors de chaque Guerre entre la Russie et la Turquie, Lovetch s’est retrouvée le terrain de multiples batailles qui ont permis à de multiples reprises de libérer momentanément la ville. Ceci a donné sans doute à la population un goût prononcé pour la liberté. La ville est devenue le centre de l’organisation Révolutionnaire interne de Vassil Levski – héros national et idéologue de la Révolution nationale bulgare, connue encore sous le nom de l’Apôtre de la liberté.
Cet esprit combatif de la population s’est traduit en 800 000 victimes durant les 5 siècles de joug ottoman.
Aujourd’hui Lovetch est une petite cité paisible qui saura surprendre le visiteur avec ses sites culturels et naturels.
Nous pouvons noter entre autres le Pont couvert de Kolio Fitcheto, le musée Ethnographique, le Musée de Vassil Levski, les vestiges de la citadelle, le zoo, le musée des minéraux et le musée des appareils de radiocommunication. Un bureau d’informations touristiques, situé à l’éntrée du Vieux Quartier – Varocha, vous donnera quelques indications pour faciliter votre découverte.
Dans ses environs nous pouvons noter également la ville de Pleven et son panorama retraçant la guerre Russo-Turque, l’auberge de Kakrene qui servait de refuge à Vassil Levski et qui est devenue tristement célèbre après son arrestation dans sa cour, les cascades de Krushuna, une belle balade dans la forêt, la grotte de Devetaki, une des 3 grottes qui accueillent le plus grand nombre de chauves-souris, le monastère de Troyan, le 3ème plus grand du pays, l’Exposition des Arts et Métiers à Orechak, le village typique de Staro Stefanovo, autant de sites qui valent le détour et qui pour la plupart sont encore peu connus par le grand tourisme.