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Le nom du pays Srbija (Serbie) provient d'un peuple slave s'étant installé au Sud du Danube au début du Moyen-Âge avant d'être définitivement adopté en 2006 et l'indépendance du Monténégro, dernier reliquat de la Yougoslavie.
La Serbie fait partie de l'Europe du Sud-Est et de la péninsule des Balkans, au carrefour entre Europe méridionale et septentrionale et Europe occidentale et orientale. Elle a une superficie de 77 474 km² soit 8,6 fois plus petite que la France.
La Serbie a des frontières avec la Hongrie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, le Kosovo, la Macédoine, la Bulgarie et la Roumanie.
Il est le deuxième pays d'Europe avec le plus de pays limitrophes après la France.
On dégage deux climats en Serbie. Un climat continental aux hivers très froids (-3°C en moyenne pouvant descendre jusqu'à -20/-25°C) et aux étés très chauds (28°C en moyenne pouvant monter jusqu'à 45°C) dans les plaines du Nord et dans l'Est du pays. Enfin, un climat semi-continental au centre avec un été plus doux et un niveau de pluviométrie inférieure à ce que l'on peut connaître en France.
Il varie beaucoup selon où l'on se situe dans le pays. La Voïvodine au Nord comprend de vastes plaines traversées par les bassins de la Save et du Danube. Le reste du pays se compose se petites et moyennes montagnes.
L'Ouest et le centre du pays font partie du massif des Alpes dinariques quand l'Est appartient à la chaîne des Carpates, aux Monts du Grand Balkan et aux Monts Rhodopes. Ces régions sont traversées par de nombreuses rivières comme la Drina à l'Ouest, la Morava et le Timok à l'Est.
Les montagnes de Tara, de Zlatibor et de Kopaonik sont parmi les plus importantes du pays.
Le point culminant de la Serbie se trouve dans le centre du pays, il s'agit du Mont Midžor qui pointe à 2169 m. d'altitude.
Si Kragujevac est désignée capitale de la principauté de Serbie par Miloš Obrenović en 1818, elle est supplantée par Belgrade, la ville blanche en 1841. L'existence de Belgrade remonte à l'époque préromaine lorsque les Celtes scordisques fondèrent la ville de Singidunum, la forteresse du faucon, à la confluence de la Save et du Danube.
Le nom de Beograd (ville blanche) apparaît pour la première fois en 878 dans un épître du pape Jean VIII au roi Boris Ier de Bulgarie. Le nom est repris notamment dans le ver de Constantin le philosophe au XVe siècle : « Pleure ville blanche, le noir de tes deuils » car les historiens estiment que la ville a été détruite entre 28 et 33 fois au cours de son Histoire en raison de sa position stratégique.
La population de la ville s'élève à plus de 1 200 000 habitants et au delà de 1 600 000 dans toute l'aire urbaine. La ville a su garder son charme d'antan malgré que de nombreux bâtiments témoignent de l'époque communiste comme la Poste centrale, la Cour constitutionnelle ou encore tout le quartier du Nouveau Belgrade construit et organisé « en blocs ».
Les principales villes du pays sont : Novi Sad (230 000 habitants), Niš (185 000 habitants), Kragujevac (150 000 habitants) et Subotica (environ 100 000 habitants).
La Serbie compte 165 municipalités (opština) portant généralement le nom de la ville la plus peuplée. Ces municipalités sont comparables aux départements français. Les grandes villes du pays comme Belgrade, Novi Sad, Niš ou encore Kragujevac sont elles-mêmes découpées en plusieurs municipalités, comme des arrondissements, disposant chacune d'une assemblée propre.
La Serbie compte 7 100 000 habitants mais la diaspora volontaire ou violente monte le chiffre à 12 000 000 de serbes à travers le monde. Ainsi, sur le territoire serbe, une grande partie de la population vit à proximité de Belgrade. La densité moyenne de la population est de 92 hab./ km² (112 à titre de comparaison pour la France).
D'après le recensement de 2002, la population est composée de serbe à hauteur de 83%. Derrière on retrouve les Hongrois (4%), les Bosniaques (2%), les Roms (1,5%), les Croates (1%), les Monténégrins (1%), les Albanais (0,8%), les Slovaques (0,8%), les Valaques (0,5%), les Roumains (0,5%)...
La Serbie est pays très pieux et religieux où la religion est forte même dans les sphères du pouvoir. La religion orthodoxe représente pas moins de 90% de la population. On trouve également beaucoup de catholiques en raison de la minorité hongroise de Voïvodine, mais aussi de protestants dans cette région dûs aux présences slovaques et allemandes.
La religion musulmane est encore très présente autour de Novi Pazar et à la frontière du Kosovo avec environ 180 000 pratiquants.
Il n'est pas rare de rencontrer toutes les tranches de la population venant prier à l'église au milieu de quelques touristes curieux.
La langue officielle est le serbe, parlé par 88% de la population. Cette langue slave est la seule dans l'ex-Yougoslavie à privilégier l'utilisation de l'alphabet cyrillique.
Pendant très longtemps les linguistes ont appelé cette langue le serbo-croate. Bien qu'il s'agisse de langues officiellement différentes, les différences sont si minimes entre le serbe, le croate, le bosnien et le monténégrin que tout le monde arrive à se comprendre sans la moindre difficulté.
En Voïvodine, il existe beaucoup de langues secondaires selon les minorités présentes, il n'est pas rare d'entendre parler hongrois, slovaque, roumain ou ruthène pannonien pendant un voyage dans cette région. Près de certaines frontières, il est possible d'entendre les gens parler bosnien, bulgare ou encore albanais.
Vis à vis des langues étrangères, l'anglais a détrôné le français dans les langues apprises tout comme l'allemand également très prisé. Un second souffle du français eu lieu depuis que l'enseignement d'une seconde langue étrangère est obligatoire dans le secondaire. Le russe fait également beaucoup d'adeptes en tant que cousin slave.
La monnaie serbe est le dinar serbe. Présent sous forme de pièces de 1, 2, 5, 10 et 20 dinars mais aussi de billets de 10, 20, 50, 100, 200, 500, 1000, 2000 et 5000 dinars. Son taux de change évolue en faveur du touriste français passant de 1 € pour 105 dinars en 2012 à 1 € pour 122 dinars en 2016/ 2017.
Il n'y a pas de décalage horaire entre la France et la Serbie. Les changements d'heures d'été et d'hiver ont lieu au même moment que les pays de l'Union Européenne.
L'organisation politique serbe est différente de ce que l'on connaît en France.
La Serbie est une république représentative parlementaire monocamérale où sont représentées toutes les formations ayant obtenus plus de 5% des voix, ainsi que les représentants des minorités ethniques qui reçoivent au minimum un siège de député.
Le Parlement se compose d'une Assemblée Nationale de 250 députés élus au suffrage universel direct tous les 4 ans et constitue l'unique autorité législative du pays.
Le pouvoir exécutif est exercé par le Gouvernement de la Serbie qui se compose d'un président de gouvernement ou premier ministre assisté à l'heure actuelle par 19 ministres. Le premier ministre est proposé par le Président de la République et l'Assemblée Nationale élit le gouvernement. Le Gouvernement conduit la politique intérieure et extérieure du pays, veille à l'application des lois de l'Assemblée Nationale, est en mesure d'en proposer et peut être dissout par un vote de défiance de l'Assemblée ou si le Président de la République démissionne.
Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour une durée de 5 ans renouvelable une fois. Il exprime l'unité nationale de la Serbie et représente la Serbie aussi bien dans son pays qu'à l'étranger. Il propose un premier ministre à l'Assemblée Nationale qui élit ensuite un Gouvernement. Chef des armées, il peut dissoudre l'Assemblée sur proposition du Gouvernement ou renvoyer ce dernier. Enfin, il peut être démis de ces fonctions en cas de violation de la Constitution.
L'Histoire de la Serbie est jalonnée par des siècles de guerres et d'invasions qui sont retracées dans le musée militaire de Belgrade. La Serbie en tant que telle n'existe que depuis 11 ans mais puise toute sa richesse, des événements qui l'ont marquée.
8000 av. JC - Premières traces d'occupation humaine sur le site archéologique de Lepenski Vir.
6000 – 3000 av. JC - Culture de Vinča qui doit son nom au site archéologique situé à quelques kilomètres de Belgrade. Se développe contemporainement la culture de Starčevo, sur l'autre rive du Danube, jusqu'en 4200 av. JC.
3500 av. JC - Arrivée de populations nomades provenant de Russie et de langues indo-européennes qui s'installent au Sud du Danube.
Fin du IVe siècle av. JC - Arrivée des Celtes scordisques d'Europe centrale. Ils fondent Singidunum connu aujourd'hui sous le nom de Belgrade.
15 - Le territoire des Scordisques est intégré à l'Empire romain. Le territoire actuel du pays est scindé entre les provinces de Pannonie et de Mésie.
285 - 337 - Tétrarchie romaine. La subdivision de l'Empire en 4 territoires fait de Sirmium (aujourd'hui Sremska Mitrovica) une des capitales de l'Empire.
395 - L'Empereur Théodose décrète la séparation de l'Empire romain entre Occident et Orient. Le territoire serbe rejoint l'Empire romain d'Orient et se tourne vers le monde byzantin.
Ve siècle - Arrivée de tribus slaves du Sud qui s'installent au Sud du Danube, parmi elles figurent les Serbes.
Fin du IXe siècle - Les moines grecs Cyrille et Méthode évangélisent la région et donnent leur nom à l'alphabet cyrillique.
845 - Fondation du premier État serbe par le prince Vladimir dans le Sud-Ouest du pays actuel.
1051 - La Serbie devient un royaume. Le trône revient à Mihajlo Ier.
1331 - 1355 - Âge d'or de la Serbie sous Dušan le Grand, couronné Empereur des Serbes et des Grecs.
28 juin 1389 - Défaite serbe de Kosovo polje. Début de l'avancée ottomane dans le royaume.
1459 - Annexion complète de la Serbie suite à la chute de Smederevo, prise par les Ottomans.
1521 - Prise de Belgrade par les Ottomans.
1717 - 1739 - L'Empire des Habsbourg installé au Nord du Danube occupe la Serbie ottomane.
1804 - Première révolte serbe contre l'occupation ottomane, menée par Karađorđević.
1815 - Deuxième révolte serbe contre l'occupation ottomane, menée par Miloš Obrenović.
1830 - Autonomie de la Serbie sous la souveraineté du sultan d'Istanbul.
1878 - Indépendance de la Serbie.
1912 - 1913 - Guerres balkaniques. La Serbie récupère le Kosovo.
28 juin 1914 - Assassinat du prince héritier François Ferdinand d'Autriche Hongrie à Sarajevo par le serbe Gavrilo Princip. La Serbie entre en guerre contre l'Autriche-Hongrie, début de la première guerre mondiale.
1918 - Création du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes.
1929 - Le royaume devient la Yougoslavie sous le règne d'Aleksandar Karađorđević.
27 mars 1941 - Suite à un coup d'état à Belgrade contre le prince régent, Pavle Karađorđević est contraint par la force de signer un accord avec l'Allemagne nazie, c'est le successeur au trône Petar II qui est installé au pouvoir, L'Allemagne déclare la guerre au royaume de Yougoslavie.
1945 - Création de la République sociale fédérale de Yougoslavie par Tito. La Serbie comme cinq autres républiques forment un nouveau géant de l'ordre mondial.
1989 - 9 ans après la mort de Tito, homme fort de la Yougoslavie, Slobodan Milošević est élu président de la République de Yougoslavie.
1991 - 1995 - Guerres d'indépendances suite à l'éclatement de la Yougoslavie. Les conflits ont lieu en Slovénie, en Croatie et en Bosnie-Herzégovine.
Mars - juin 1999 - Bombardements de Belgrade par l'OTAN.
Octobre 2000 - Renversement de Slobodan Milošević qui avait refusé de reconnaître sa défaite à la présidentielle de septembre.
4 février 2003 - Création de la République confédérale de Serbie-et-Monténégro.
3 juin 2006 - Indépendance du Monténégro suite à un référendum. La République de Serbie est officiellement proclamée.
17 février 2008 - Indépendance autoproclamée de la province autonome serbe du Kosovo, immédiatement reconnue par plusieurs pays dont la France.
23 décembre 2009 - La Serbie est officiellement candidate à l'adhésion dans l'Union Européenne.
La Serbie possède une Histoire et une position géographique particulière au cœur des Balkans. À la confluence des mondes romains, byzantins, ottomans et austro-hongrois, la culture serbe s'est imprégnée de toutes ces influences.
Entre le Nord du pays qui rappelle les splendeurs d'Europe centrale comme Cracovie en Pologne en passant par le Sud qui est resté au temps des Ottomans. C'est une Serbie pluriculturelle, plurireligieuses aux éléments cosmopolites qui invite les touristes dans un voyage dans le temps et dans l'espace.
L'architecture serbe connaît ses lettres de noblesse à travers la construction d'un nombre important de monastères pendant le Moyen-Âge.
Les monastères de Studenica et Đurđevi Stupovi sont deux exemplaires emblématiques de l'école de Rascie qui fut célèbre au XIIe siècle par son subtil mélange de style byzantin et d'influences romanes.
Changement de genre au XIVe siècle avec le style serbo-byzantin qui repose qui une architecture plus imposante, un haut degré de technicité et l'utilisation de la croisée d'ogive. On retrouve ce style dans les monastères médiévaux serbes du Kosovo comme celui de Gračanica ou de Peć. En parallèle se développe l'école de la Morava dans les bassins du Danube et de la Morava qui se caractérise par une architecture affinée, utilisant différents types de pierres et beaucoup de formes géométriques. Les monastères de Ravanica, Resava et Krušedol forment les plus belles manifestations.
La confluence de la Save et du Danube qui marquait jadis la frontière entre deux provinces romaines signifia par la suite la séparation entre l'Empire ottoman d'un côté et l'Empire austro-hongrois de l'autre. Il est possible de voir d'importantes différences architecturales selon le côté où l'on se trouve, notamment à cause de l'importante influence autrichienne exercée sur l'architecture.
Ainsi au XVIIe siècle, on construit d'impressionnantes églises baroques en Voïvodine, dans le Nord du pays comme c'est le cas à Sremski Karlovci ou bien d'imposantes maisons bourgeoises à Zemun, en proche banlieue de Belgrade. L'exemple le plus marquant étant l'hôtel de ville de Subotica, réalisé dans un style typiquement hongrois.
C'est au XIXe siècle et à travers l'oeuvre des architectes Constantin Jovanović et Jovan Iklić que Belgrade reçoit les charmes qu'on lui connaît aujourd'hui : Hôtel Moskva, le Parlement et le théâtre national dans son style néo-Renaissance.
Plus récemment, les travaux de Stojan Maksimović témoignent d'une influence certaine du monde occidental et de ses études aux États-Unis. Il allie à merveille le fer et le verre lorsqu'il livre le Sava centar et l'hôtel Intercontinental, deux bâtiments emblématiques de Nouveau Belgrade.
Il s'agit d'un des arts les plus maîtrisé que l'on puisse retrouver en Serbie.
Les débuts sont marqués par la réalisation d'icônes religieuses sur panneaux de bois avant le passage à la technique de la fresque aux XII-XIIIe siècles.
Si un souffle nouveau se ressent au cours du XIXe siècle, c'est surtout au XXe siècle que l'on verra la pleine maturité et la renommée de l'école yougoslave de peinture.
Paja Jovanović et Ljuba Popović sont les maîtres des grandes heures de la peinture serbe du XXe siècle, le premier en tant que spécialiste de la peinture de genre et le second comme créateur du mouvement surréaliste de Belgrade et chef de file des peintres serbes à Paris.
De nos jours, de nombreuses écoles et ateliers sont visibles lorsque l'on déambule dans les rues de Belgrade ou de Novi Sad.
L'artisanat serbe est quelque chose de connu, très varié et encore très présent à la campagne.
Le café
Héritage de l'Empire ottoman, le café a une dimension sociale importante en Serbie, c'est pourquoi on y fabrique des services à café en étain ou en cuivre richement décorés. Il n'est pas rare de trouver dans les maisons des moulins à café en bois toujours utilisés aujourd'hui.
L'art des vêtements
La broderie sur les vêtements, nappes ou toutes décorations intérieures est très courante et il est possible de discerner certains motifs régionaux.
Le cuir est également utilisé pour la réalisation d'opanci qui sont des chaussures traditionnelles de paysans dépourvues de lacets et très résistantes. Selon la forme de l'extrémité du pied, il est possible de reconnaître la région d'origine du modèle. Véritable symbole national, il est un cadeau original à ramener de votre voyage en Serbie.
Les œufs peints
Les Pâques orthodoxes ont une importance significative pour les serbes. L'occasion de se retrouver en famille ou entre amis et de peindre soi-même des œufs qui seront par la suite offerts à ses proches pour leur assurer chance et prospérité.
Le travail du bois
Confection d'icônes, mobilier ou tout simplement utilisé pour l'architecture, le bois est une matière première grandement exploitée en Serbie.
Les plus belles réalisations étant les petites maisons de plan carré surmontées d'un toit en chaume que l'on retrouve principalement dans l'Ouest du pays.
La peinture religieuse
Très pieux et très croyants, les serbes consomment beaucoup de représentations religieuses figurées.
Le Christ, la Vierge ou le Saint protecteur de la famille, rares sont les demeures et les automobiles serbes qui ne disposent pas de leurs icônes leur assurant chance et protection.
La littérature serbe est peu connue avant le début du XIXe siècle et pour cause, la langue subit une importante refonte grammaticale et une simplification drastique répondant à la règle « un son = une lettre », menée par le linguiste Vuk Karadžić.
Les premiers auteurs comme Dositelj Obradović ou Jovan Jovanović Zmaj se lancent alors dans la publication d'essais et de poèmes à compter de la moitié du XIXe siècle.
Le XXe siècle est une réserve de grands auteurs de langue serbe.
Paradoxalement, l'auteur de langue serbe le plus connu est le bosnien Ivo Andrić, seul écrivain yougoslave à avoir remporté le prix Nobel de littérature pour son ouvrage phare « Le pont sur la Drina » racontant la construction et la vie des habitants autour du pont de Višegrad.
Miloš Crnjanski, né en Voïvodine est sans aucun doute l'écrivain serbe le plus prolifique du XXe siècle. Son œuvre majeure « Migrations » revient par le biais d'un roman sur les migrations serbes du XVIIe siècle et lui permit une reconnaissance mondiale immédiate.
Danilo Kiš est l'un des écrivains serbes les plus traduits en France. En effet, Kiš décida de s'installer très tôt en France, à Strasbourg dans un premier temps puis à Paris. Son œuvre principale ''Jardin, cendre » raconte son enfance romancée en Yougoslavie et Hongrie frappées par la guerre.
Traditionnelle ou d'ailleurs, la Serbie ne peut se passer de musique.
Depuis les chants polyphoniques de villages rythmés au son de la flûte ou de clarinette aux orchestres populaires constitués de tambours et d'accordéons, les serbes chantent fièrement leurs chansons traditionnelles comme il est possible de le voir en sortant dans une kafana (sorte de taverne).
La musique tzigane est une composante importante de la culture musicale serbe. Elle s'exprime à merveille par le biais de Goran Bregović dans les musiques de films d'Emir Kusturica comme Underground ou Le temps des gitans. Ces orchestres de cuivres itinérants appelés trubaći (trompettes) raviront le cœur des touristes le temps d'un dîner dans l'un des nombreux restaurants du quartier bohème de Skadarlija.
Plus récemment, depuis le début des années 1990, on observe l'explosion du turbofolk, genre musical mélangeant musique électronique et rythmes traditionnels, écouté par l'ensemble de la population. Svetlana Ražnatović, plus connue sous le nom de Ceca est la star inconditionnelle du genre, caractérisée par des formes harmonieuses et une voix puissante, loin des grandes heures du rock yougoslave des décennies précédentes (Riblja Čorba, Bijelo Dugme...).
Joakim Vujić est considéré comme le père du théâtre serbe moderne. Depuis la tradition s'est implantée et monnayant 1 ou 2 €, le serbe ne se prive pas pour assister à de nombreuses représentations.
On dénombre 38 théâtres professionnels en Serbie dont le premier fut fondé à Kragujevac en 1835. Depuis 1967, le festival annuel BITEF rend hommage à la culture du théâtre et toujours très attendu par les serbes.
Branislav Nušić est l'un des dramaturges serbes les plus connus à ce jour. Sa pièce Gospođa ministarka (Madame la ministre) est l'une des plus connues et fut très souvent adaptée à la télévision et au cinéma.
Dès l'époque communiste yougoslave, les grands réalisateurs étaient serbes. Cependant le cinéma serbe s'est affirmé durant les années 1990 à travers deux réalisateurs de choix : Emir Kusturica et Goran Paskaljević et certains films très durs marqués par la guerre et la situation économique comme c'est le cas pour Lepo selo, lepo gore (Joli village, jolies flammes) qui raconte l'histoire de deux amis d'enfance, l'un serbe, l'autre bosniaque que la guerre de Bosnie-Herzégovine va alors séparer.
Lauréat de deux palmes d'Or au festival de Cannes et d'un Ours d'or au festival de Berlin, Emir Kusturica est le monument du cinéma serbe. Entre Paris, Belgrade et la Mokra Gora, l'ethno-village qu'il a créé dans l'Ouest de la Serbie, Kusturica favorise les histoires mêlant racines tziganes et culture slave.
La cuisine serbe doit beaucoup à son Histoire et aux nombreuses influences, notamment ottomanes.
À la fois variée et généreuse, elle adapte ses saveurs en fonctions des saisons pour toujours offrir le même plaisir à celui qui la déguste.
Le serbe aime acheter sandwiches et snacks tout prêts afin de manger rapidement. Pas toujours très sain, il n'en demeure pas moins que certaines spécialités soient incontournables et délicieuses.
Gibanica et burek - pâte feuilletée plus ou moins cuite contenant un mélange d'oeufs et de fromages pour la gibanica et pouvant contenir de la viande, du fromage, des épinards, des poivrons, des champignons, des pommes de terre ou du chou pour les bureks.
Cevapi et pljeskavica - petits roulés de viande de bœuf ou steak à burger de bœuf que les serbes aiment mettre dans un petit pain et l'agrémenter comme ils en ont envie avec des légumes, sauces ou salades composées...
Le serbe mange n'importe quand, lorsque la faim se fait sentir, ainsi les restaurants serbes sont ouverts sans interruption entre 9h et 23h pour la plupart.
Corba et salades - les soupes de légumes accompagnées de viandes et finement relevées constituent une entrée bienvenue dans le froid de l'hiver. Si le français mange la salade comme entrée, le serbe aura tendance à la manger comme un accompagnement du plat principal. Parmi les plus connues, la srpska salata (salade serbe), très rafraîchissante pendant l'été, offre un cocktail de vitamines composé de tomates, de concombres, d'oignons et de fêta.
Charcuterie et entrées froides - les plateaux garnis de différentes variétés de saucissons de porc comme la čajna kobasica (sorte de saucisson sec) ou le kulen (ressemblant au chorizo) sont communs en Serbie et souvent accompagnés de poivrons marinés, d'oeufs durs, de fromages divers et d'ajvar. Purée de poivrons cuite longtemps, mélangée avec de l'huile, de l'ail et de l'aubergine que les serbes préparent à l'autonome afin de pouvoir en manger tout l'hiver.
Plats de viande ou de poisson - viande rôtie, grillée au feu de bois à l'occasion de fêtes spéciales, en ragoût ou dans une préparation, le serbe ne conçoit pas un repas sans viande.
Les sarmas constituent un symbole national. Il s'agit de fines feuilles de vignes ou de choux farcies au riz et à la viande de bœuf que les serbes servent à toutes occasions. Parmi les ragoûts, on retrouve le gulaš hongrois ou plus traditionnellement la mučkalica, un ragoût de veau typique du Sud-Est et plus particulièrement de Leskovac. Le poisson n'est pas mis de côté puisque l'on retrouve de nombreux poissons grillés au menu des restaurants. C'est le cas de la carpe, du sandre ou de la truite, pêchées dans les rivières serbes.
Desserts - si l'on retrouve des pitas (tartes) classiques aux pommes ou aux fraises, la noix est vraiment la star des desserts serbes.
Les baklavas, feuilletés aux noix très sucré est sans conteste le dessert serbe par excellence. La noix se retrouve également dans l'élaboration du žito, sorte de pâte de noix offerte à l'invité qui pénètre dans la maison pour la célébration de la slava, fête du saint familial.
Les clichés sur les français ont la peau dure mais pour ceux qui sont encore plus français que les clichés, les surprises culinaires sont garanties durant votre voyage en Serbie.
Le pain - exit la baguette traditionnelle bien qu'il soit possible d'en trouver. On privilégie des pains de campagnes à la farine de blé, de formes allongées ou encore en forme de rose ou bien des pains à la farine de maïs comme les proja.
Le petit déjeuner - pour les estomacs français délicats, le petit déjeuner serbe est une épreuve. Loin du café et du croissant, le petit déjeuner serbe prend plusieurs formes. Toujours accompagné d'un café turc (appelé café fait maison en Serbie), le serbe peut manger saucisses, œufs, ajvar ou encore une part de burek équivalente à 250g, le tout accompagné d'un jogurt (yaourt épais à boire) nature.
Le fromage - la Serbie est loin d'avoir la diversité fromagère française mais il vous sera possible d'en déguster plusieurs au cours de votre voyage, par exemple la fêta grecque, très présente en Serbie.
Parmi les fromages nationaux, on retrouve le kačkavalj, fromage au lait de vache affiné, à croûte lavée et à pâte mi-dure. Dans beaucoup de cas, il remplace le gruyère, notamment pour les plats en gratin.
Ne quittez pas la Serbie sans avoir goûter le kajmak, obtenu par fermentation de matières grasses lors de la cuisson du lait de vache, cette sorte de crème de fromage accompagne viande, salade ou peut se manger telle quelle pour les plus gourmands.
Verre plein je te vide, verre vide je te plains. Ce discours va parfaitement à la Serbie. Avec sa générosité et son hospitalité, le serbe resservira tous les verres et assiettes vides pour s'assurer que son invité puisse manger et boire comme il lui convient.
Parmi les boissons, la rakija, eau de vie locale est une institution et il est très mal vu de décliner l'invitation surtout si elle provient du cru personnel de l'hôte de maison. Réalisée à partir de la distillation de fruits comme la prune, la poire ou le coing pour les plus connues, la rakija peut être très forte, environ 40% d'alcool pour celles que l'on trouve dans le commerce, ce taux peut monter à 65-70% pour les réalisations artisanales.
Derrière la rakija, la bière est la boisson favorite des serbes. S'il est possible de trouver les mêmes bières qu'en France, la Serbie possède également des bières de production nationale. Au rang des plus connues et des meilleures, on retrouve les bières de la brasserie Vajfert de Pančevo, célèbres de par son créateur qui a fondé avec son père la première brasserie de Serbie durant la seconde moitié du XIXe siècle. Beaucoup de villes de Serbie possèdent leurs propres brasseries mais la majeure partie de la population s'accorde à reconnaître que celle de Zaječar est la meilleure que l'on puisse trouver.
Le vin est moins prisé que les deux boissons précédentes et est très souvent mélangé avec de l'eau gazeuse dans le cas du vin blanc (špricer) ou avec du Coca-Cola pour le vin rouge (bambus). Néanmoins, grand nombre de vins serbes ne méritent pas un tel traitement et s'apprécient tels quels.
Avec des cépages de Riesling, de Chardonnay, de Pinot blanc, de Sauvignon blanc, de Merlot, de Cabernet, de Pinot noir ou des variétés plus locales comme le Vranac ou le Prokupac, les amoureux de vin trouveront leur compte et pourront ainsi goûter des vins qui demeurent encore inconnus du grand public.
Le maréchal Josip Broz Tito créa la République socialiste fédérale de Yougoslavie au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Très tôt, il se place sur l'échiquier mondial comme l'un des leaders des pays non-alignés durant la Guerre Froide.
Même s'il instaure pendant un court laps de temps une collectivisation des terres agricoles sur le modèle soviétique ce qui entraîne une fronde des paysans et une chute de la productivité agricole, il n'en reste pas moins un leader politique un peu regretté par les anciennes générations qui vivaient alors dans un pays prospère où tout le monde possédait un toit, un emploi et une voiture. Bien que communiste et avec moins de libertés qu'aujourd'hui, la gloire d'antan matérialisée par une union et une fraternité de tous ces peuples laisse une trace chez les Serbes les plus nostalgiques.
Du temps de Tito, tous navires et avions militaires devaient demander une autorisation pour pénétrer en mer Adriatique, c'est pourquoi à sa mort, un grand nombre de leaders politiques se déchirent son héritage et se placent comme son héritier légitime.
En effet, suite à la réforme de la Constitution en 1963, la Yougoslavie est dirigée par une présidence tournantes qui entraîne une montée du nationalisme et des intérêts locaux.
L'idée d'union qui régnait alors est rompue et il est difficile dans un tel climat d'avoir une économie stable.
Tout change à compter de 1987 lorsque Slobodan Milošević devient Président de la Ligue communiste de Serbie. Une fois élu à la tête de la Serbie en 1989, il annule les statuts de provinces autonomes de la Voïvodine et du Kosovo et réalise un tour de force sur la Constitution kosovare. Lors du 14e Congrès de la Ligue communiste yougoslave en janvier 1990, Milošević tente de s'imposer comme le seul maître à bord ce qui attisa les flammes du nationalisme et provoqua l'éclatement de la Yougoslavie et les guerres qui vont avec.
La scène internationale réagit et lance un embargo contre la Serbie, le trafic sur le Danube et les exportations sont totalement bloqués. L'industrie serbe sous la Yougoslavie est à son plus bas historique.
Les bombardements de l'OTAN en 1999 viennent aggraver la situation en visant principalement les sites industriels importants comme les usines automobiles Zastava et les usines métallurgiques et chimiques de Pančevo. Ce n'est qu'en Octobre 2000 et la chute de Slobodan Milošević que la Serbie sous l'ère yougoslave peut tourner une des pages les plus noires de son Histoire.
Après la chute de Slobodan Milošević, la croissance économique serbe est importante mais bien en dessous des temps d'avant-guerre.
La Serbie n'a redémarré que plus tard sa restructuration en réalisant d'importantes vagues de privatisations dans le secteur industriel afin de sortir de l'isolement économique des années 1990. Tout ce qui appartient à l’État passe par des appels d'offres d'enchères, y compris dans le service public. Outre le boum du secteur bancaire avec une offre conséquente sur le marche, l'inflation se fait forte, le déficit du commerce extérieur est important, les privatisations ont provoqué une hausse des licenciements et la crise économique de 2009 vient frapper de plein fouet un pays en pleine reconstruction.
L'espoir d'un avenir économique meilleur en Serbie passe par les investissements étrangers où autrichiens, slovènes, italiens, croates, russes et plus récemment chinois et émiratis jouent un rôle primordial et qui s'inscrivent dans une stratégie tournée vers le tourisme, le comblement de son retard technologique et l'intégration européenne, puisque la Serbie est candidate à l'adhésion à l'Union Européenne depuis 2009.
Si on compte peu d'entreprises françaises investissant en Serbie, celles qui le font, agissent en conséquence et permettent avec le rayonnement culturel français bien présent dans les Instituts Français et les écoles françaises de renforcer la francophilie déjà forte chez les serbes.
Le nom du pays Srbija (Serbie) provient d'un peuple slave s'étant installé au Sud du Danube au début du Moyen-Âge avant d'être définitivement adopté en 2006 et l'indépendance du Monténégro, dernier reliquat de la Yougoslavie.
La Serbie fait partie de l'Europe du Sud-Est et de la péninsule des Balkans, au carrefour entre Europe méridionale et septentrionale et Europe occidentale et orientale. Elle a une superficie de 77 474 km² soit 8,6 fois plus petite que la France.
La Serbie a des frontières avec la Hongrie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, le Kosovo, la Macédoine, la Bulgarie et la Roumanie.
Il est le deuxième pays d'Europe avec le plus de pays limitrophes après la France.
On dégage deux climats en Serbie. Un climat continental aux hivers très froids (-3°C en moyenne pouvant descendre jusqu'à -20/-25°C) et aux étés très chauds (28°C en moyenne pouvant monter jusqu'à 45°C) dans les plaines du Nord et dans l'Est du pays. Enfin, un climat semi-continental au centre avec un été plus doux et un niveau de pluviométrie inférieure à ce que l'on peut connaître en France.
Il varie beaucoup selon où l'on se situe dans le pays. La Voïvodine au Nord comprend de vastes plaines traversées par les bassins de la Save et du Danube. Le reste du pays se compose se petites et moyennes montagnes.
L'Ouest et le centre du pays font partie du massif des Alpes dinariques quand l'Est appartient à la chaîne des Carpates, aux Monts du Grand Balkan et aux Monts Rhodopes. Ces régions sont traversées par de nombreuses rivières comme la Drina à l'Ouest, la Morava et le Timok à l'Est.
Les montagnes de Tara, de Zlatibor et de Kopaonik sont parmi les plus importantes du pays.
Le point culminant de la Serbie se trouve dans le centre du pays, il s'agit du Mont Midžor qui pointe à 2169 m. d'altitude.
Si Kragujevac est désignée capitale de la principauté de Serbie par Miloš Obrenović en 1818, elle est supplantée par Belgrade, la ville blanche en 1841. L'existence de Belgrade remonte à l'époque préromaine lorsque les Celtes scordisques fondèrent la ville de Singidunum, la forteresse du faucon, à la confluence de la Save et du Danube.
Le nom de Beograd (ville blanche) apparaît pour la première fois en 878 dans un épître du pape Jean VIII au roi Boris Ier de Bulgarie. Le nom est repris notamment dans le ver de Constantin le philosophe au XVe siècle : « Pleure ville blanche, le noir de tes deuils » car les historiens estiment que la ville a été détruite entre 28 et 33 fois au cours de son Histoire en raison de sa position stratégique.
La population de la ville s'élève à plus de 1 200 000 habitants et au delà de 1 600 000 dans toute l'aire urbaine. La ville a su garder son charme d'antan malgré que de nombreux bâtiments témoignent de l'époque communiste comme la Poste centrale, la Cour constitutionnelle ou encore tout le quartier du Nouveau Belgrade construit et organisé « en blocs ».
Les principales villes du pays sont : Novi Sad (230 000 habitants), Niš (185 000 habitants), Kragujevac (150 000 habitants) et Subotica (environ 100 000 habitants).
La Serbie compte 165 municipalités (opština) portant généralement le nom de la ville la plus peuplée. Ces municipalités sont comparables aux départements français. Les grandes villes du pays comme Belgrade, Novi Sad, Niš ou encore Kragujevac sont elles-mêmes découpées en plusieurs municipalités, comme des arrondissements, disposant chacune d'une assemblée propre.
La Serbie compte 7 100 000 habitants mais la diaspora volontaire ou violente monte le chiffre à 12 000 000 de serbes à travers le monde. Ainsi, sur le territoire serbe, une grande partie de la population vit à proximité de Belgrade. La densité moyenne de la population est de 92 hab./ km² (112 à titre de comparaison pour la France).
D'après le recensement de 2002, la population est composée de serbe à hauteur de 83%. Derrière on retrouve les Hongrois (4%), les Bosniaques (2%), les Roms (1,5%), les Croates (1%), les Monténégrins (1%), les Albanais (0,8%), les Slovaques (0,8%), les Valaques (0,5%), les Roumains (0,5%)...
La Serbie est pays très pieux et religieux où la religion est forte même dans les sphères du pouvoir. La religion orthodoxe représente pas moins de 90% de la population. On trouve également beaucoup de catholiques en raison de la minorité hongroise de Voïvodine, mais aussi de protestants dans cette région dûs aux présences slovaques et allemandes.
La religion musulmane est encore très présente autour de Novi Pazar et à la frontière du Kosovo avec environ 180 000 pratiquants.
Il n'est pas rare de rencontrer toutes les tranches de la population venant prier à l'église au milieu de quelques touristes curieux.
La langue officielle est le serbe, parlé par 88% de la population. Cette langue slave est la seule dans l'ex-Yougoslavie à privilégier l'utilisation de l'alphabet cyrillique.
Pendant très longtemps les linguistes ont appelé cette langue le serbo-croate. Bien qu'il s'agisse de langues officiellement différentes, les différences sont si minimes entre le serbe, le croate, le bosnien et le monténégrin que tout le monde arrive à se comprendre sans la moindre difficulté.
En Voïvodine, il existe beaucoup de langues secondaires selon les minorités présentes, il n'est pas rare d'entendre parler hongrois, slovaque, roumain ou ruthène pannonien pendant un voyage dans cette région. Près de certaines frontières, il est possible d'entendre les gens parler bosnien, bulgare ou encore albanais.
Vis à vis des langues étrangères, l'anglais a détrôné le français dans les langues apprises tout comme l'allemand également très prisé. Un second souffle du français eu lieu depuis que l'enseignement d'une seconde langue étrangère est obligatoire dans le secondaire. Le russe fait également beaucoup d'adeptes en tant que cousin slave.
La monnaie serbe est le dinar serbe. Présent sous forme de pièces de 1, 2, 5, 10 et 20 dinars mais aussi de billets de 10, 20, 50, 100, 200, 500, 1000, 2000 et 5000 dinars. Son taux de change évolue en faveur du touriste français passant de 1 € pour 105 dinars en 2012 à 1 € pour 122 dinars en 2016/ 2017.
Il n'y a pas de décalage horaire entre la France et la Serbie. Les changements d'heures d'été et d'hiver ont lieu au même moment que les pays de l'Union Européenne.
L'organisation politique serbe est différente de ce que l'on connaît en France.
La Serbie est une république représentative parlementaire monocamérale où sont représentées toutes les formations ayant obtenus plus de 5% des voix, ainsi que les représentants des minorités ethniques qui reçoivent au minimum un siège de député.
Le Parlement se compose d'une Assemblée Nationale de 250 députés élus au suffrage universel direct tous les 4 ans et constitue l'unique autorité législative du pays.
Le pouvoir exécutif est exercé par le Gouvernement de la Serbie qui se compose d'un président de gouvernement ou premier ministre assisté à l'heure actuelle par 19 ministres. Le premier ministre est proposé par le Président de la République et l'Assemblée Nationale élit le gouvernement. Le Gouvernement conduit la politique intérieure et extérieure du pays, veille à l'application des lois de l'Assemblée Nationale, est en mesure d'en proposer et peut être dissout par un vote de défiance de l'Assemblée ou si le Président de la République démissionne.
Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour une durée de 5 ans renouvelable une fois. Il exprime l'unité nationale de la Serbie et représente la Serbie aussi bien dans son pays qu'à l'étranger. Il propose un premier ministre à l'Assemblée Nationale qui élit ensuite un Gouvernement. Chef des armées, il peut dissoudre l'Assemblée sur proposition du Gouvernement ou renvoyer ce dernier. Enfin, il peut être démis de ces fonctions en cas de violation de la Constitution.
L'Histoire de la Serbie est jalonnée par des siècles de guerres et d'invasions qui sont retracées dans le musée militaire de Belgrade. La Serbie en tant que telle n'existe que depuis 11 ans mais puise toute sa richesse, des événements qui l'ont marquée.
8000 av. JC - Premières traces d'occupation humaine sur le site archéologique de Lepenski Vir.
6000 – 3000 av. JC - Culture de Vinča qui doit son nom au site archéologique situé à quelques kilomètres de Belgrade. Se développe contemporainement la culture de Starčevo, sur l'autre rive du Danube, jusqu'en 4200 av. JC.
3500 av. JC - Arrivée de populations nomades provenant de Russie et de langues indo-européennes qui s'installent au Sud du Danube.
Fin du IVe siècle av. JC - Arrivée des Celtes scordisques d'Europe centrale. Ils fondent Singidunum connu aujourd'hui sous le nom de Belgrade.
15 - Le territoire des Scordisques est intégré à l'Empire romain. Le territoire actuel du pays est scindé entre les provinces de Pannonie et de Mésie.
285 - 337 - Tétrarchie romaine. La subdivision de l'Empire en 4 territoires fait de Sirmium (aujourd'hui Sremska Mitrovica) une des capitales de l'Empire.
395 - L'Empereur Théodose décrète la séparation de l'Empire romain entre Occident et Orient. Le territoire serbe rejoint l'Empire romain d'Orient et se tourne vers le monde byzantin.
Ve siècle - Arrivée de tribus slaves du Sud qui s'installent au Sud du Danube, parmi elles figurent les Serbes.
Fin du IXe siècle - Les moines grecs Cyrille et Méthode évangélisent la région et donnent leur nom à l'alphabet cyrillique.
845 - Fondation du premier État serbe par le prince Vladimir dans le Sud-Ouest du pays actuel.
1051 - La Serbie devient un royaume. Le trône revient à Mihajlo Ier.
1331 - 1355 - Âge d'or de la Serbie sous Dušan le Grand, couronné Empereur des Serbes et des Grecs.
28 juin 1389 - Défaite serbe de Kosovo polje. Début de l'avancée ottomane dans le royaume.
1459 - Annexion complète de la Serbie suite à la chute de Smederevo, prise par les Ottomans.
1521 - Prise de Belgrade par les Ottomans.
1717 - 1739 - L'Empire des Habsbourg installé au Nord du Danube occupe la Serbie ottomane.
1804 - Première révolte serbe contre l'occupation ottomane, menée par Karađorđević.
1815 - Deuxième révolte serbe contre l'occupation ottomane, menée par Miloš Obrenović.
1830 - Autonomie de la Serbie sous la souveraineté du sultan d'Istanbul.
1878 - Indépendance de la Serbie.
1912 - 1913 - Guerres balkaniques. La Serbie récupère le Kosovo.
28 juin 1914 - Assassinat du prince héritier François Ferdinand d'Autriche Hongrie à Sarajevo par le serbe Gavrilo Princip. La Serbie entre en guerre contre l'Autriche-Hongrie, début de la première guerre mondiale.
1918 - Création du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes.
1929 - Le royaume devient la Yougoslavie sous le règne d'Aleksandar Karađorđević.
27 mars 1941 - Suite à un coup d'état à Belgrade contre le prince régent, Pavle Karađorđević est contraint par la force de signer un accord avec l'Allemagne nazie, c'est le successeur au trône Petar II qui est installé au pouvoir, L'Allemagne déclare la guerre au royaume de Yougoslavie.
1945 - Création de la République sociale fédérale de Yougoslavie par Tito. La Serbie comme cinq autres républiques forment un nouveau géant de l'ordre mondial.
1989 - 9 ans après la mort de Tito, homme fort de la Yougoslavie, Slobodan Milošević est élu président de la République de Yougoslavie.
1991 - 1995 - Guerres d'indépendances suite à l'éclatement de la Yougoslavie. Les conflits ont lieu en Slovénie, en Croatie et en Bosnie-Herzégovine.
Mars - juin 1999 - Bombardements de Belgrade par l'OTAN.
Octobre 2000 - Renversement de Slobodan Milošević qui avait refusé de reconnaître sa défaite à la présidentielle de septembre.
4 février 2003 - Création de la République confédérale de Serbie-et-Monténégro.
3 juin 2006 - Indépendance du Monténégro suite à un référendum. La République de Serbie est officiellement proclamée.
17 février 2008 - Indépendance autoproclamée de la province autonome serbe du Kosovo, immédiatement reconnue par plusieurs pays dont la France.
23 décembre 2009 - La Serbie est officiellement candidate à l'adhésion dans l'Union Européenne.
La Serbie possède une Histoire et une position géographique particulière au cœur des Balkans. À la confluence des mondes romains, byzantins, ottomans et austro-hongrois, la culture serbe s'est imprégnée de toutes ces influences.
Entre le Nord du pays qui rappelle les splendeurs d'Europe centrale comme Cracovie en Pologne en passant par le Sud qui est resté au temps des Ottomans. C'est une Serbie pluriculturelle, plurireligieuses aux éléments cosmopolites qui invite les touristes dans un voyage dans le temps et dans l'espace.
L'architecture serbe connaît ses lettres de noblesse à travers la construction d'un nombre important de monastères pendant le Moyen-Âge.
Les monastères de Studenica et Đurđevi Stupovi sont deux exemplaires emblématiques de l'école de Rascie qui fut célèbre au XIIe siècle par son subtil mélange de style byzantin et d'influences romanes.
Changement de genre au XIVe siècle avec le style serbo-byzantin qui repose qui une architecture plus imposante, un haut degré de technicité et l'utilisation de la croisée d'ogive. On retrouve ce style dans les monastères médiévaux serbes du Kosovo comme celui de Gračanica ou de Peć. En parallèle se développe l'école de la Morava dans les bassins du Danube et de la Morava qui se caractérise par une architecture affinée, utilisant différents types de pierres et beaucoup de formes géométriques. Les monastères de Ravanica, Resava et Krušedol forment les plus belles manifestations.
La confluence de la Save et du Danube qui marquait jadis la frontière entre deux provinces romaines signifia par la suite la séparation entre l'Empire ottoman d'un côté et l'Empire austro-hongrois de l'autre. Il est possible de voir d'importantes différences architecturales selon le côté où l'on se trouve, notamment à cause de l'importante influence autrichienne exercée sur l'architecture.
Ainsi au XVIIe siècle, on construit d'impressionnantes églises baroques en Voïvodine, dans le Nord du pays comme c'est le cas à Sremski Karlovci ou bien d'imposantes maisons bourgeoises à Zemun, en proche banlieue de Belgrade. L'exemple le plus marquant étant l'hôtel de ville de Subotica, réalisé dans un style typiquement hongrois.
C'est au XIXe siècle et à travers l'oeuvre des architectes Constantin Jovanović et Jovan Iklić que Belgrade reçoit les charmes qu'on lui connaît aujourd'hui : Hôtel Moskva, le Parlement et le théâtre national dans son style néo-Renaissance.
Plus récemment, les travaux de Stojan Maksimović témoignent d'une influence certaine du monde occidental et de ses études aux États-Unis. Il allie à merveille le fer et le verre lorsqu'il livre le Sava centar et l'hôtel Intercontinental, deux bâtiments emblématiques de Nouveau Belgrade.
Il s'agit d'un des arts les plus maîtrisé que l'on puisse retrouver en Serbie.
Les débuts sont marqués par la réalisation d'icônes religieuses sur panneaux de bois avant le passage à la technique de la fresque aux XII-XIIIe siècles.
Si un souffle nouveau se ressent au cours du XIXe siècle, c'est surtout au XXe siècle que l'on verra la pleine maturité et la renommée de l'école yougoslave de peinture.
Paja Jovanović et Ljuba Popović sont les maîtres des grandes heures de la peinture serbe du XXe siècle, le premier en tant que spécialiste de la peinture de genre et le second comme créateur du mouvement surréaliste de Belgrade et chef de file des peintres serbes à Paris.
De nos jours, de nombreuses écoles et ateliers sont visibles lorsque l'on déambule dans les rues de Belgrade ou de Novi Sad.
L'artisanat serbe est quelque chose de connu, très varié et encore très présent à la campagne.
Le café
Héritage de l'Empire ottoman, le café a une dimension sociale importante en Serbie, c'est pourquoi on y fabrique des services à café en étain ou en cuivre richement décorés. Il n'est pas rare de trouver dans les maisons des moulins à café en bois toujours utilisés aujourd'hui.
L'art des vêtements
La broderie sur les vêtements, nappes ou toutes décorations intérieures est très courante et il est possible de discerner certains motifs régionaux.
Le cuir est également utilisé pour la réalisation d'opanci qui sont des chaussures traditionnelles de paysans dépourvues de lacets et très résistantes. Selon la forme de l'extrémité du pied, il est possible de reconnaître la région d'origine du modèle. Véritable symbole national, il est un cadeau original à ramener de votre voyage en Serbie.
Les œufs peints
Les Pâques orthodoxes ont une importance significative pour les serbes. L'occasion de se retrouver en famille ou entre amis et de peindre soi-même des œufs qui seront par la suite offerts à ses proches pour leur assurer chance et prospérité.
Le travail du bois
Confection d'icônes, mobilier ou tout simplement utilisé pour l'architecture, le bois est une matière première grandement exploitée en Serbie.
Les plus belles réalisations étant les petites maisons de plan carré surmontées d'un toit en chaume que l'on retrouve principalement dans l'Ouest du pays.
La peinture religieuse
Très pieux et très croyants, les serbes consomment beaucoup de représentations religieuses figurées.
Le Christ, la Vierge ou le Saint protecteur de la famille, rares sont les demeures et les automobiles serbes qui ne disposent pas de leurs icônes leur assurant chance et protection.
La littérature serbe est peu connue avant le début du XIXe siècle et pour cause, la langue subit une importante refonte grammaticale et une simplification drastique répondant à la règle « un son = une lettre », menée par le linguiste Vuk Karadžić.
Les premiers auteurs comme Dositelj Obradović ou Jovan Jovanović Zmaj se lancent alors dans la publication d'essais et de poèmes à compter de la moitié du XIXe siècle.
Le XXe siècle est une réserve de grands auteurs de langue serbe.
Paradoxalement, l'auteur de langue serbe le plus connu est le bosnien Ivo Andrić, seul écrivain yougoslave à avoir remporté le prix Nobel de littérature pour son ouvrage phare « Le pont sur la Drina » racontant la construction et la vie des habitants autour du pont de Višegrad.
Miloš Crnjanski, né en Voïvodine est sans aucun doute l'écrivain serbe le plus prolifique du XXe siècle. Son œuvre majeure « Migrations » revient par le biais d'un roman sur les migrations serbes du XVIIe siècle et lui permit une reconnaissance mondiale immédiate.
Danilo Kiš est l'un des écrivains serbes les plus traduits en France. En effet, Kiš décida de s'installer très tôt en France, à Strasbourg dans un premier temps puis à Paris. Son œuvre principale ''Jardin, cendre » raconte son enfance romancée en Yougoslavie et Hongrie frappées par la guerre.
Traditionnelle ou d'ailleurs, la Serbie ne peut se passer de musique.
Depuis les chants polyphoniques de villages rythmés au son de la flûte ou de clarinette aux orchestres populaires constitués de tambours et d'accordéons, les serbes chantent fièrement leurs chansons traditionnelles comme il est possible de le voir en sortant dans une kafana (sorte de taverne).
La musique tzigane est une composante importante de la culture musicale serbe. Elle s'exprime à merveille par le biais de Goran Bregović dans les musiques de films d'Emir Kusturica comme Underground ou Le temps des gitans. Ces orchestres de cuivres itinérants appelés trubaći (trompettes) raviront le cœur des touristes le temps d'un dîner dans l'un des nombreux restaurants du quartier bohème de Skadarlija.
Plus récemment, depuis le début des années 1990, on observe l'explosion du turbofolk, genre musical mélangeant musique électronique et rythmes traditionnels, écouté par l'ensemble de la population. Svetlana Ražnatović, plus connue sous le nom de Ceca est la star inconditionnelle du genre, caractérisée par des formes harmonieuses et une voix puissante, loin des grandes heures du rock yougoslave des décennies précédentes (Riblja Čorba, Bijelo Dugme...).
Joakim Vujić est considéré comme le père du théâtre serbe moderne. Depuis la tradition s'est implantée et monnayant 1 ou 2 €, le serbe ne se prive pas pour assister à de nombreuses représentations.
On dénombre 38 théâtres professionnels en Serbie dont le premier fut fondé à Kragujevac en 1835. Depuis 1967, le festival annuel BITEF rend hommage à la culture du théâtre et toujours très attendu par les serbes.
Branislav Nušić est l'un des dramaturges serbes les plus connus à ce jour. Sa pièce Gospođa ministarka (Madame la ministre) est l'une des plus connues et fut très souvent adaptée à la télévision et au cinéma.
Dès l'époque communiste yougoslave, les grands réalisateurs étaient serbes. Cependant le cinéma serbe s'est affirmé durant les années 1990 à travers deux réalisateurs de choix : Emir Kusturica et Goran Paskaljević et certains films très durs marqués par la guerre et la situation économique comme c'est le cas pour Lepo selo, lepo gore (Joli village, jolies flammes) qui raconte l'histoire de deux amis d'enfance, l'un serbe, l'autre bosniaque que la guerre de Bosnie-Herzégovine va alors séparer.
Lauréat de deux palmes d'Or au festival de Cannes et d'un Ours d'or au festival de Berlin, Emir Kusturica est le monument du cinéma serbe. Entre Paris, Belgrade et la Mokra Gora, l'ethno-village qu'il a créé dans l'Ouest de la Serbie, Kusturica favorise les histoires mêlant racines tziganes et culture slave.
La cuisine serbe doit beaucoup à son Histoire et aux nombreuses influences, notamment ottomanes.
À la fois variée et généreuse, elle adapte ses saveurs en fonctions des saisons pour toujours offrir le même plaisir à celui qui la déguste.
Le serbe aime acheter sandwiches et snacks tout prêts afin de manger rapidement. Pas toujours très sain, il n'en demeure pas moins que certaines spécialités soient incontournables et délicieuses.
Gibanica et burek - pâte feuilletée plus ou moins cuite contenant un mélange d'oeufs et de fromages pour la gibanica et pouvant contenir de la viande, du fromage, des épinards, des poivrons, des champignons, des pommes de terre ou du chou pour les bureks.
Cevapi et pljeskavica - petits roulés de viande de bœuf ou steak à burger de bœuf que les serbes aiment mettre dans un petit pain et l'agrémenter comme ils en ont envie avec des légumes, sauces ou salades composées...
Le serbe mange n'importe quand, lorsque la faim se fait sentir, ainsi les restaurants serbes sont ouverts sans interruption entre 9h et 23h pour la plupart.
Corba et salades - les soupes de légumes accompagnées de viandes et finement relevées constituent une entrée bienvenue dans le froid de l'hiver. Si le français mange la salade comme entrée, le serbe aura tendance à la manger comme un accompagnement du plat principal. Parmi les plus connues, la srpska salata (salade serbe), très rafraîchissante pendant l'été, offre un cocktail de vitamines composé de tomates, de concombres, d'oignons et de fêta.
Charcuterie et entrées froides - les plateaux garnis de différentes variétés de saucissons de porc comme la čajna kobasica (sorte de saucisson sec) ou le kulen (ressemblant au chorizo) sont communs en Serbie et souvent accompagnés de poivrons marinés, d'oeufs durs, de fromages divers et d'ajvar. Purée de poivrons cuite longtemps, mélangée avec de l'huile, de l'ail et de l'aubergine que les serbes préparent à l'autonome afin de pouvoir en manger tout l'hiver.
Plats de viande ou de poisson - viande rôtie, grillée au feu de bois à l'occasion de fêtes spéciales, en ragoût ou dans une préparation, le serbe ne conçoit pas un repas sans viande.
Les sarmas constituent un symbole national. Il s'agit de fines feuilles de vignes ou de choux farcies au riz et à la viande de bœuf que les serbes servent à toutes occasions. Parmi les ragoûts, on retrouve le gulaš hongrois ou plus traditionnellement la mučkalica, un ragoût de veau typique du Sud-Est et plus particulièrement de Leskovac. Le poisson n'est pas mis de côté puisque l'on retrouve de nombreux poissons grillés au menu des restaurants. C'est le cas de la carpe, du sandre ou de la truite, pêchées dans les rivières serbes.
Desserts - si l'on retrouve des pitas (tartes) classiques aux pommes ou aux fraises, la noix est vraiment la star des desserts serbes.
Les baklavas, feuilletés aux noix très sucré est sans conteste le dessert serbe par excellence. La noix se retrouve également dans l'élaboration du žito, sorte de pâte de noix offerte à l'invité qui pénètre dans la maison pour la célébration de la slava, fête du saint familial.
Les clichés sur les français ont la peau dure mais pour ceux qui sont encore plus français que les clichés, les surprises culinaires sont garanties durant votre voyage en Serbie.
Le pain - exit la baguette traditionnelle bien qu'il soit possible d'en trouver. On privilégie des pains de campagnes à la farine de blé, de formes allongées ou encore en forme de rose ou bien des pains à la farine de maïs comme les proja.
Le petit déjeuner - pour les estomacs français délicats, le petit déjeuner serbe est une épreuve. Loin du café et du croissant, le petit déjeuner serbe prend plusieurs formes. Toujours accompagné d'un café turc (appelé café fait maison en Serbie), le serbe peut manger saucisses, œufs, ajvar ou encore une part de burek équivalente à 250g, le tout accompagné d'un jogurt (yaourt épais à boire) nature.
Le fromage - la Serbie est loin d'avoir la diversité fromagère française mais il vous sera possible d'en déguster plusieurs au cours de votre voyage, par exemple la fêta grecque, très présente en Serbie.
Parmi les fromages nationaux, on retrouve le kačkavalj, fromage au lait de vache affiné, à croûte lavée et à pâte mi-dure. Dans beaucoup de cas, il remplace le gruyère, notamment pour les plats en gratin.
Ne quittez pas la Serbie sans avoir goûter le kajmak, obtenu par fermentation de matières grasses lors de la cuisson du lait de vache, cette sorte de crème de fromage accompagne viande, salade ou peut se manger telle quelle pour les plus gourmands.
Verre plein je te vide, verre vide je te plains. Ce discours va parfaitement à la Serbie. Avec sa générosité et son hospitalité, le serbe resservira tous les verres et assiettes vides pour s'assurer que son invité puisse manger et boire comme il lui convient.
Parmi les boissons, la rakija, eau de vie locale est une institution et il est très mal vu de décliner l'invitation surtout si elle provient du cru personnel de l'hôte de maison. Réalisée à partir de la distillation de fruits comme la prune, la poire ou le coing pour les plus connues, la rakija peut être très forte, environ 40% d'alcool pour celles que l'on trouve dans le commerce, ce taux peut monter à 65-70% pour les réalisations artisanales.
Derrière la rakija, la bière est la boisson favorite des serbes. S'il est possible de trouver les mêmes bières qu'en France, la Serbie possède également des bières de production nationale. Au rang des plus connues et des meilleures, on retrouve les bières de la brasserie Vajfert de Pančevo, célèbres de par son créateur qui a fondé avec son père la première brasserie de Serbie durant la seconde moitié du XIXe siècle. Beaucoup de villes de Serbie possèdent leurs propres brasseries mais la majeure partie de la population s'accorde à reconnaître que celle de Zaječar est la meilleure que l'on puisse trouver.
Le vin est moins prisé que les deux boissons précédentes et est très souvent mélangé avec de l'eau gazeuse dans le cas du vin blanc (špricer) ou avec du Coca-Cola pour le vin rouge (bambus). Néanmoins, grand nombre de vins serbes ne méritent pas un tel traitement et s'apprécient tels quels.
Avec des cépages de Riesling, de Chardonnay, de Pinot blanc, de Sauvignon blanc, de Merlot, de Cabernet, de Pinot noir ou des variétés plus locales comme le Vranac ou le Prokupac, les amoureux de vin trouveront leur compte et pourront ainsi goûter des vins qui demeurent encore inconnus du grand public.
Le maréchal Josip Broz Tito créa la République socialiste fédérale de Yougoslavie au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Très tôt, il se place sur l'échiquier mondial comme l'un des leaders des pays non-alignés durant la Guerre Froide.
Même s'il instaure pendant un court laps de temps une collectivisation des terres agricoles sur le modèle soviétique ce qui entraîne une fronde des paysans et une chute de la productivité agricole, il n'en reste pas moins un leader politique un peu regretté par les anciennes générations qui vivaient alors dans un pays prospère où tout le monde possédait un toit, un emploi et une voiture. Bien que communiste et avec moins de libertés qu'aujourd'hui, la gloire d'antan matérialisée par une union et une fraternité de tous ces peuples laisse une trace chez les Serbes les plus nostalgiques.
Du temps de Tito, tous navires et avions militaires devaient demander une autorisation pour pénétrer en mer Adriatique, c'est pourquoi à sa mort, un grand nombre de leaders politiques se déchirent son héritage et se placent comme son héritier légitime.
En effet, suite à la réforme de la Constitution en 1963, la Yougoslavie est dirigée par une présidence tournantes qui entraîne une montée du nationalisme et des intérêts locaux.
L'idée d'union qui régnait alors est rompue et il est difficile dans un tel climat d'avoir une économie stable.
Tout change à compter de 1987 lorsque Slobodan Milošević devient Président de la Ligue communiste de Serbie. Une fois élu à la tête de la Serbie en 1989, il annule les statuts de provinces autonomes de la Voïvodine et du Kosovo et réalise un tour de force sur la Constitution kosovare. Lors du 14e Congrès de la Ligue communiste yougoslave en janvier 1990, Milošević tente de s'imposer comme le seul maître à bord ce qui attisa les flammes du nationalisme et provoqua l'éclatement de la Yougoslavie et les guerres qui vont avec.
La scène internationale réagit et lance un embargo contre la Serbie, le trafic sur le Danube et les exportations sont totalement bloqués. L'industrie serbe sous la Yougoslavie est à son plus bas historique.
Les bombardements de l'OTAN en 1999 viennent aggraver la situation en visant principalement les sites industriels importants comme les usines automobiles Zastava et les usines métallurgiques et chimiques de Pančevo. Ce n'est qu'en Octobre 2000 et la chute de Slobodan Milošević que la Serbie sous l'ère yougoslave peut tourner une des pages les plus noires de son Histoire.
Après la chute de Slobodan Milošević, la croissance économique serbe est importante mais bien en dessous des temps d'avant-guerre.
La Serbie n'a redémarré que plus tard sa restructuration en réalisant d'importantes vagues de privatisations dans le secteur industriel afin de sortir de l'isolement économique des années 1990. Tout ce qui appartient à l’État passe par des appels d'offres d'enchères, y compris dans le service public. Outre le boum du secteur bancaire avec une offre conséquente sur le marche, l'inflation se fait forte, le déficit du commerce extérieur est important, les privatisations ont provoqué une hausse des licenciements et la crise économique de 2009 vient frapper de plein fouet un pays en pleine reconstruction.
L'espoir d'un avenir économique meilleur en Serbie passe par les investissements étrangers où autrichiens, slovènes, italiens, croates, russes et plus récemment chinois et émiratis jouent un rôle primordial et qui s'inscrivent dans une stratégie tournée vers le tourisme, le comblement de son retard technologique et l'intégration européenne, puisque la Serbie est candidate à l'adhésion à l'Union Européenne depuis 2009.
Si on compte peu d'entreprises françaises investissant en Serbie, celles qui le font, agissent en conséquence et permettent avec le rayonnement culturel français bien présent dans les Instituts Français et les écoles françaises de renforcer la francophilie déjà forte chez les serbes.