Musical d'après le texte de Maja Pelević, composé par Anja Đorđević.
Note de l'auteur : "La vie des citoyens dans une petite ville près de la frontière est interrompue par une nouvelle soudaine : un grand producteur de Bollywood vient acheter une petite usine et y ouvre un grand studio à Bollywood. Cela se traduirait par de nombreuses possibilités d'emploi, ce qui n'arrive pas souvent est une si petite ville. La nouvelle soudaine a suscité l'enthousiasme des acteurs du théâtre, qui ont décidé d'organiser un récital, espérant ainsi augmenter leurs chances d'obtenir des rôles dans un futur spectacle de Bollywood. La ville est unie par une idée commune et un enthousiasme collectif, mais la vie suit son cours, pleine d'événements inattendus. Grâce à cette utopie féerique de l'arrivée de Bollywood dans notre pays, nous racontons l'histoire de chacun d'entre nous et des choses que nous sommes prêts à faire quand un avenir meilleur devient une perspective. L'arrivée de Bollywood devient alors l'arrière-plan de l'effondrement de l'industrie, de la xénophobie, du processus de privatisation, des faux mondes, tandis que le slogan est «si on n'a pas de pain, qu'on mange du gâteau». Ainsi, Bollywood, en tant qu'industrie du divertissement et du bonheur, devient un lieu d'évasion et une raison de se regrouper, de solidarité et de travail d'équipe, des valeurs oubliées dans ces temps postcommunistes, transitoires et absurdes où nous vivons. En même temps, nous sommes obligés d'oublier notre passé et d'accepter tout ce qui a été offert, ce qui nous place dans une position infantile, ce qui est très difficile à surmonter. Comme le dit Boris Buden dans son livre Zone de transition : la fin du post-communisme, «Dans le monde étrange du post-communisme, la démocratie apparaît en même temps comme un but à atteindre et un objet perdu. Ainsi, pour les «enfants du communisme», la perspective d'un avenir meilleur ne s'ouvre que d'un point de vue mélancolique. (...) En conséquence, la question du futur dans le post-communisme est considérée comme déjà résolue, et la question du passé n'a pas de sens. On ne s'attend pas à ce que les enfants du communisme aient une mémoire critique du passé communiste. C'est précisément pour cette raison qu'ils ont été transformés en enfants, à savoir pour ne pas se souvenir de ce passé. "
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