Construit sur les ruines de la forteresse romaine Cusum, la forteresse de Petrovaradin était à l'époque médiévale un monastère fortifié et fut rapidement conquis par les Ottomans. Après 150 ans d'occupation, les Autrichiens s'emparèrent de l'endroit, rasèrent les fortifications médiévales afin d'en construire de nouvelles, celles que nous connaissons aujourd'hui. En 1692, on décréta la construction d'une nouvelle forteresse qui fut réaménagée plusieurs fois notamment avec l'addition de sous-terrains s'étageant sur quatre niveaux d'une longueur totale de 16km.
Telle qu'il nous est donné de la voir aujourd'hui, la forteresse couvre une surface de 112 hectares et est divisée en Ville haute et Ville basse. Elle est flanquée de plusieurs bastions et ouverte par le biais de différentes portes.
Parmi les bâtiments que l'on trouve à l'intérieur, il y a la réserve de poudre qui abrite aujourd'hui le musée de la ville de Novi Sad et retrace l'Histoire de la ville depuis la Préhistoire jusqu'à la première guerre mondiale. La tour-horloge surnommée aussi « l'horloge folle » a la particularité d'avoir la grande aiguille qui indique les heures et la petite les minutes soit disant pour que les pêcheurs puissent voir l'heure de loin.
La forteresse est un lieu privilégié pour la scène artistique de Novi Sad, on y trouve ainsi un nombre important d'ateliers de peintres et de tapissiers.
La porte de Belgrade, construite en 1753 entre deux bastions est percée de baie pour le passage des voitures et des piétons et contenait à l'époque une prison, aujourd'hui, elle sert d'accès à la forteresse avec son propre véhicule.
Dans la ville basse, l'église catholique de style baroque dédiée à Saint Juraj se dresse depuis 1714 et possède une crypte riche des dépouilles des dignitaires autrichiens tués par les soldats ottomans.